Lauréats du Grand Prix des Lectrices ELLE 2017
Prix et Comités de lectureA l'heure où les nouvelles jurées commencent l'aventure 2018, j'ai le plaisir de revenir sur mon expérience en tant que jurée ELLE 2017.
Au terme d'une année de lectures enrichissantes, avec un total de 29 livres lus, voici le palmarès du Grand Prix des Lectrices 2017 :
Catégorie roman :
- Chanson douce
- Tropique de la violence
- Le chagrin des vivants
- Abraham & Fils
- Voici venir les rêveurs
- Station eleven
- Phalène Fantôme
- Au commencement du 7ème jour
- Le derniers des nôtres
Catégorie document :
- Journal d’un vampire en pyjama
- Les portes du néant
- Américaines
- La déposition
- Les moissons funèbres
- En quête de l’étranger
- M train
- Madeleine project
Catégorie policier :
- Surtensions
- Rouge armé
- Ce qu’il nous faut c’est un mort
- L’Expédition
- Les disparus du phare
- Bondrée
- Tout n’est pas perdu
- Rêver
Franchement, ce trio gagnant n'est-il pas MA-GNI-FI-QUE ?…
Personnellement, j'ai eu la chance de leur parler pendant toute la soirée de remise des Prix, en présence de nombreuses autres lectrices-jurées et de nombreux acteurs du Monde de l'Edition.
Quel bonheur de rencontrer ces trois auteurs si accessibles (et souriants, vous avez vu ?).
Très curieuse de mieux les connaitre, j'avais envie de leur poser des questions. En toute sympathie, voici leurs réponses en exclusivité :
Vous avez été élus par un panel de 120 lectrices. Quel effet cela vous fait-il ?
Olivier Norek : D'abord, une certaine fierté… De voir que la violence de mes romans est bien considérée comme une violence de témoignage et non pas comme une violence juste pour le plaisir… Que mon équipe de flics tient la route… Et ce sentiment très planant de reconnaissance… Bon, en gros, ça tourne beaucoup autour soi-même tout ça… 😉
Mathias Malzieu : Ce picotement de surprise joyeuse, comme lorsqu'un paquet inattendu est posé au pied d'un sapin, lui même inattendu. L'ouvrir, c'est se rendre compte que le message envoyé comme une bouteille à la mer au moment de l'écriture a été reçu par des passionnées du livre. 120 lectrices, 240 mains qui feuillettent et autant d'yeux qui se perdent entre les pages et un an plus tard, ce prix ! Je le prends comme un cadeau.
Comment vous a-t-on annoncé les résultats ?
Olivier Norek : Au téléphone, la veille… Tout s'arrête… Tu regardes par la fenêtre et tu trouves que la vie est sacrément plus jolie que trente minutes plus tôt !
Mathias Malzieu : J'étais en studio pour enregistrer de nouvelles chansons, immergé dans l'ultra présent de ces moment de création. Le téléphone peux bien sonner… mais quand il sonne 4 fois de suite et que c'est le nom de mon éditrice qui s'affiche, on commence à sourciller.
Tu as gagné le Prix des lectrices ELLE !
Quel a été le premier mot qui vous est venu à l’esprit lorsque vous avez su que vous étiez le lauréat ?
Olivier Norek : Yessss ! (Pour un romancier, j'aurais pu faire mieux, mais c'est le gamin en moi qui a pris le dessus !)
Mathias Malzieu : 1- Whaaaou ! 2- Fantastique ! 3- C'est sûr ?
Selon vous, en quoi votre livre a-t-il fait la différence ?
Olivier Norek : Peut-être son ultra-réalisme… Fini les tueurs en série… Bienvenue dans le quotidien d'une PJ du 93 où tout est tiré de faits réels.
Mathias Malzieu : Les lectrices que j'ai rencontrées à deux occasions dont le jour de la remise du Prix ont insisté sur la poésie comme fonction narrative, comme arme de combats pour rester soi-même en milieu hostile. Ces retours m'ont beaucoup touché. Difficile pour moi de dire ce qui a fait véritablement "la" différence, mais c'est très encourageant pour un auteur de se sentir ainsi soutenu, au-delà même du prix, dans une démarche créative.
A deux reprises, les 24/03 et 31/05 derniers, vous avez pu rencontrer ces lectrices qui vous ont élu. Que retenez-vous de ces soirées ?
Olivier Norek : C'était chez Guerlain et outre le plaisir de rencontrer une partie du jury, j'ai découvert que cette marque de parfum avait créé une fragrance nommée "Arsène Lupin"… Et je la veux trop !
Mathias Malzieu : Le fait de me retrouver avec des passionnés de livre me stimule ! Faire partie d'une fête comme ça, c'est très joyeux. J'adore parler des livres, si je pouvais je vivrais dans une maison dont les briques seraient des livres. Et puis, partager le Palmarès avec Leila Slimani et Olivier Norek, superbes rencontres.
Avez-vous déjà vu en librairie votre livre avec le bandeau «Grand Prix des Lectrices ELLE» ?
Olivier Norek : Oui. Le bandeau rose de ELLE… Quelle classe !
Mathias Malzieu : Oui ! Le bandeau rose lui sied à merveille ! On dirait un petit livre de Noël en plein été !
Olivia de Lamberterie a souligné que pour la 1ère fois, le lauréat du roman policier est un «vrai» policier. Depuis que vous êtes écrivain, quel est le plus beau compliment que vos ex-collègues vous ont fait ? Ou une anecdote à nous raconter ?
Olivier Norek : Le plus beau compliment de mes collègues, je n'ai aucun doute dessus, c'est lorsqu'ils m'ont dit que je les rendais fiers d'être flic… Un autre grand moment de ma vie était lors d'un débat en collège, lorsqu'un élève est venu me voir pour me dire que mes romans étaient les premiers qu'il lisait de sa vie et que maintenant il lisait un livre par mois. Voilà qui justifie toute une vie d'auteur !
L’été dernier, vous avez traversé l’Islande en skateboard (comme vous vous l’étiez promis si vous vous en sortiez). Quel est votre plus beau souvenir de ce voyage ? Ou avez-vous une anecdote à nous raconter ?
Mathias Malzieu : Oui ! Je viens de finir d'écrire "Carnet de board" qui sortira en bonus du poche du Journal d'un Vampire en pyjama en octobre. J'y raconte ce voyage initiatique. Le plus beau souvenir, c'est le voyage en lui-même, l'effet qu'il m'a fait. L'envie d'écrire pour le vivre une deuxième fois et le partager. Quelques indices d'anecdotes savoureuses : ours, blizzard, panne de moteur, aurore boréales, cratère de volcan plus grand que le Stade de France…
Pour finir, en un mot ?
Olivier Norek : En un mot, compliqué… Je viens de terminer mon dernier roman et j'espère bien qu'il aura autant de bons retours que Surtensions, même si on abandonne un temps le capitaine Coste.
Mathias Malzieu : Merci !
Si vous voulez en savoir encore plus, voici leurs interviews parues dans ELLE :
J'espère que vous aurez pris autant de plaisir que moi à lire mes chroniques.
Et je vous souhaite à toutes d'y participer un jour !
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