Interview tendresse avec Laure Manel
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Interview
L’interview Carobookine : le rendez-vous incontournable pour vous lecteurs.
Un auteur prend la parole et nous dévoile ses secrets d’écrivain.
Laure Manel
«Une vie sans amour, c'est triste, non ?»
Laure Manel est une romancière française dont le premier roman, La Délicatesse du homard, a reçu le Prix France Bleu Ile aux livres 2018. Son deuxième roman, La Mélancolie du kangourou, est paru au printemps dernier aux Editions Michel Lafon.
Aujourd’hui, elle me fait le plaisir de répondre à mes questions.
Après La Délicatesse du homard, vient de paraître La Mélancolie du kangourou.
D’où vous viennent ces titres charmants, Laure ?
Laure Manel :
Le titre du premier m’est venu assez rapidement après l’écriture du premier jet. J’en avais trouvé d’autres, mais pour moi il faisait vraiment « tilt », avec une référence à la Bretagne et une antinomie que j’espérais intrigante. Le homard, c’était mon héros, François : dur et pinçant au premier abord, beaucoup plus délicat une fois la carapace ouverte…
Pour mon deuxième roman, nous avons choisi, avec mon éditeur, de rester sur la même lignée, pour faciliter l’identification des lecteurs. Le kangourou s’est rapidement imposé : Antoine se retrouve à devoir s’occuper de sa petite fille, aussi démuni que le serait un kangourou mâle qui n’a pas de poche…
La vie d’Antoine est loin d’être un long fleuve tranquille mais, malgré tout, il y a une lueur d’espoir.
Pensez-vous qu’on puisse continuer à vivre après avoir perdu l’homme ou la femme de sa vie ?
Laure Manel :
Je l’espère et je le crois… même si cela nécessite un temps qui peut être très long. Beaucoup de personnes en témoignent : elles croient qu’elles ne pourront jamais plus aimer (ou aussi fort) quelqu’un d’autre, or la vie leur offre souvent la chance de vivre un autre amour, et heureusement… parce qu’une vie sans amour, c’est triste, non ?
Dans votre premier roman, l’intrigue se situait en Bretagne (avec des paysages à couper le souffle). Dans celui-ci, l’histoire se déroule en région parisienne, mais il y a une bouffée d’oxygène avec des courts séjours en montagne.
Ne seriez-vous pas une amoureuse de la nature ?
Laure Manel :
En effet. J’aime beaucoup la nature, les beaux paysages… regarder le ciel, contempler, marcher, prendre des photos (beaucoup de photos !)… C’est une source de bien-être, un dépaysement… J’ai des souvenirs très forts dans/de certains lieux, et j’aime y implanter mes histoires.
Tout d’abord, parce que je suis persuadée que ça sonne plus vrai… et parce que j’écris avant tout avec mon cœur.
Beaucoup de lecteurs me disent reconnaître les lieux de La délicatesse du homard ou vouloir y aller pour les découvrir, cela me touche beaucoup. C’est une région magnifique, très sauvage, et elle se prêtait parfaitement à l’histoire que je voulais raconter.
Il est question d’amour, d’amour filial, mais aussi d’amitié et de loyauté.
Des valeurs chères à vos yeux ?
Laure Manel :
Bien sûr. L’amour (au sens large) et l’amitié sont tellement importants, dans une vie ! (j’enfonce une porte ouverte, mais peu importe)
Ils peuvent nous porter très haut, mais il faut en être digne. Ils nécessitent une véritable écoute, du dialogue, du temps, de la tolérance et de la loyauté, en effet.
On dit souvent que pour bien écrire, il faut aimer lire.
Êtes-vous une grande lectrice, Laure ? Que lisez-vous en ce moment ?
Laure Manel :
Je lisais (et j’écrivais) par phases intenses, suivies de grands « blancs »… faute de temps. Cela a été une grande frustration, ces dernières années, de ne pouvoir m’y consacrer assez. Ma PAL (papier et numérique) est impressionnante… d’autant que j’ai très envie de (re)lire des classiques (j’ai des goûts plutôt éclectiques, et j’aime passer d’un genre à l’autre).
Mon rythme de vie va changer ces prochaines semaines, et je me réjouis à l’idée de pouvoir lire tous les jours pendant au moins deux heures. Un luxe !
Les deux derniers livres que j’ai lus (et beaucoup aimés) sont Le livre que je ne voulais pas écrire de Erwan Larher et La chambre des merveilles de Julien Sandrel. Je viens de commencer le dernier de Carène Ponte : Avec des si et des peut-être.
Une citation que vous aimeriez partager avec nous ?
Laure Manel : "Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque (à te regarder, ils s'habitueront)" de René Char.
Laure Manel :
Je vous donne rendez-vous au printemps 2019 pour mon prochain roman. J’espère que vous serez nombreux à l’attendre 😊.
Laure, merci d'avoir joué le jeu des confidences !
Laure Manel : Merci à toi, Caroline, et plein de bonnes choses pour la suite !
Retrouvez mes chroniques de La Délicatesse du homard et de La Mélancolie du kangourou
Présentation du roman aux Editions Michel Lafon
Pouvez-vous me confirmer que Laure Manel a bien été lauréate du prix « France Bleu / l’Île aux livres 2018 » ?
L’a-t-elle été pour /La Délicatesse du homard/ ? Ou pour un autre roman ?
Je ne parviens pas à recouper cette affirmation.
Cordiales salutations.
Merci pour cet interview !
J'apprécie tjrs de lire Laure !
D'ailleurs, encore Joyeux anniversaire !
Grosses bises !
Louise
Un joli cadeau en effet 😉 merci !