Veiller sur elle – Jean-Baptiste Andréa

Auteur : Jean-Baptiste Andréa

Genre : Littérature française

Éditions L’iconoclaste (17 août 2023)

Mimo, 82 ans, est sur le point de rendre son dernier souffle. Mais avant cela, il se replonge dans sa vie, ses souvenirs, et tant qu’il le peut, il nous raconte sa version des choses.

Merci aux Éditions L’Iconoclaste pour la lecture du nouveau roman de Jean-Baptiste Andrea en avant-première. 

Mimo est né en 1904. Lorsque son père meurt, sa mère l’envoie chez un oncle, sculpteur de pierre en Italie. Un « oncle » bourru, aigri, alcoolique auprès de qui il devient apprenti (ou plutôt larbin). Mais Mimo a du talent. Et ça n’est pas pour plaire à tout le monde…

En arrivant à Pietra d’Alba, il fait la connaissance d’Alinéa, un autre apprenti, et un soir alors qu’ils courent dans le cimetière, Mimo a une apparition : c’est Viola. À partir de ce moment-là, leur destin sont liés. Viola, fille du baron Orsini, qui règne sur la région, décide qu’ils sont « jumeaux cosmiques » ; c’est-à-dire que sans avoir besoin de se parler, ils se comprennent. C’est l’amitié avec un grand A et c’est le début d’une relation qui perdurera des années. Même au-delà de la mort.

– Toi, moi. Notre amitié. Un jour on s’aime, le lendemain on se déteste… Nous sommes deux aimants. Plus nous nous rapprochons, plus nous nous repoussons. 

– Nous ne sommes pas des aimants. Nous sommes une symphonie. Et même la musique a besoin de silences. 

J’ai personnellement adoré Mimo ! Pour survivre, il a beaucoup souffert, mais il a su s’accrocher, se battre et peut-être aussi s’entourer des bonnes personnes. De fil en aiguille, sa vie va être à l’opposé de ce à quoi il pouvait s’attendre. Pour le meilleur et pour le pire.
J’ai aussi follement aimé Viola ! Une jeune fille qui refuse le chemin tout tracé, qui s’instruit, qui va au bout de ses idées, avec courage, et qui ne baisse jamais les bras. Une femme fougueuse, intelligente, pleinement vivante !

Le roman se déroule en Italie, du début du XXI siècle aux années 80, à la fois dans les montagnes, mais aussi dans les grandes villes (Milan, Florence, Rome) et jusqu’au sein de l’église, le Vatican. Il y a de nombreuses ramifications, il y est question de politique, de secrets de famille, d’émancipation ; et surtout en apothéose il y a la création, l’artistique, la beauté ! C’est fou ce qu’un homme est capable de faire grâce au seul pouvoir de son imagination ! J’ai adoré découvrir des œuvres, me plonger dans d’autres, et naviguer dans l’Italie des années 20, 30 et 40. Les personnages bousculés par les soubresauts de l’Histoire.

J’ai surtout adoré la plume de Jean-Baptiste Andrea, quel talent ! Chaque petite chose a un sens, chaque mot est choisi à la perfection, et les 580 pages qui défilent à toute vitesse sont follement romanesques ! Du grand art. 

 

Présentation du roman

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