Des Diables et des saints – Jean-Baptiste Andrea

Auteur : Jean-Baptiste Andrea

Genre : Littérature française

Nombre de pages : 368

Éditions de l’Iconoclaste (janvier 2021)

Vous êtes-vous déjà arrêté pour écouter un pianiste jouer dans une gare ou un aéroport ? Non ? C’est que vous n’avez pas encore croisé la route de Joseph alors. Car Jean-Baptiste Andréa dit de lui qu’il joue Beethoven divinement bien sur les pianos publics. Et quand il est question de Dieu, il s’y connait. 

Je n’avais jamais lu Jean-Baptiste Andréa (c’est pas faute d’en avoir entendu parler pourtant) et c’est grâce au Prix Orange du Livre 2021 que je l’ai découvert, merci !

Grande joie que de lire ce roman dont ni le titre ni la couverture ne m’attiraient pourtant. Mais il est d’une sensibilité qui fait un bien fou !

J’ai beaucoup aimé Joseph, vieux mais aussi petit car très vite l’auteur nous replonge en 1969, lorsque Joseph vibre d’émotions dans l’espace (avec ces hommes qui sont partis en mission sur la lune) mais a aussi la douloureuse tristesse de perdre sa famille dans un dramatique accident. Il est alors envoyé dans un pensionnat religieux dans les Pyrénées : Les Confins. Où il sera élevé à la dure, bien entendu. 

Ainsi, on alterne entre notre époque lors de laquelle Joseph attend quelqu’un (mais qui ? Le suspense reste entier) et celle de son enfance où même si les conditions sont dures, c’est là qu’il a tissé des liens avec ceux qui l’entourent. Des liens d’amitié qui forgent une vie. 

J’ai beaucoup aimé me plonger dans cette époque et je me suis attachée aux enfants de l’orphelinat. Comme eux, chaque petit plaisir qu’ils réussissaient à voler au quotidien était source de joie à mes yeux. Sans être niais, j’ai aimé la sensibilité des scènes racontées avec douceur par l’auteur. Et j’ai adoré l’admiration (et les confidences) de Joseph pour Michael Collins, celui sans lequel la mission Apollo 13 n’aurait jamais pu réussir. 

Aux Confins, la vie est âpre, jusqu’au jour où il y a Rose. Cette jeune fille qui dénote dans un orphelinat pour garçons. Qui fait tourner les têtes et pourtant, elle aussi a ses soucis. Entre l’avenir qui lui est promis, les aléas et ses aspirations, elle aussi négocie avec la vie. Et c’est diablement réussi !

Oublie les nerfs d’acier. C’est ce que je voulais te dire, pour ton anniversaire. Notre petit secret, parce que tu es un astronaute toi aussi, à ta façon. Tu sais comment je tenais le coup, à chaque passage derrière la lune ? Comment je résistais à l’écrasement par le silence et le noir ? Je savais. Je savais que Columbia finirait par émerger dans la lumière. C’est une question d’orbite. Crois-en mon expérience. La pire des solitudes ne dure que quarante-sept minutes. 

 

Des diables et des saints est un beau roman entre musique, amitié, fraternité et fureur de vivre qui fait du bien ! Coup de coeur !

#teamMichaelCollins

Présentation du roman aux Éditions de l’Iconoclaste

 

A propos de l’auteur : Jean-Baptiste Andrea est né en 1971. D’abord réalisateur-scénariste, il s’est ensuite lancé dans l’écriture : un premier roman au succès immédiat, Ma reine (douze prix littéraires dont le Femina des lycéens et le prix du Premier Roman). Son deuxième roman, Cent millions d’années et un jour, confirmera cet accueil enthousiaste des lecteurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *