Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres – Maxime Gillio
Document/essaiAuteur : Maxime Gillio
Genre : Récit autobiographique
Nombre de pages : 192
Éditions Pygmalion (22 mars 2017)
Gabrielle est autiste.
Maxime Gillio, son père, est écrivain.
C’est naturellement avec les mots qu’il se sent le plus à l’aise pour raconter leur histoire.
Je remercie les Éditions Pygmalion pour la lecture de ce récit lu dans la cadre de la préparation du Festival du Livre de Colmar 2017, présenté lors de l’apéro-littéraire des livres en voix du samedi 25/11/17 à 11 heures.
Il y a trois ans, Maxime Gillio créait une page Facebook intitulée «Asperger mon amour».
Il se lance dans un projet un peu fou : celui de raconter des instantanés de vie, des moments de tous les jours, les petits bonheurs et les petits drames du quotidien. Avec sincérité, humour et parfois un peu de cynisme, il raconte ce qu’est la vie d’un homme, mari et père d’une fille handicapée. D’une petite fille qui n’est pas atteinte du syndrome d’Asperger (comme ses parents l’ont cru un temps) mais qui est autiste. Une fille, autiste moyenne, qui grandit et devient ado…
Tout y passe : les difficultés d’intégration, l’éternel problème de la différence, les peurs, les railleries, l’enfermement, l’exclusion, l’angoisse, la tristesse, la souffrance, la colère aussi… Des sentiments pas anodins auxquels font face la fierté, la joie, la confiance, l’estime, le plaisir, la tendresse et l’épanouissement. Grâce au soutien inconditionnel de ses proches et d’autres gens bien. Car, au fond, l’être humain est fait de bienveillance et d’empathie et certains en sont encore pourvus. Heureusement pour Gabrielle. Heureusement pour son père, sa mère, son frère et sa sœur.
Comme pour n’importe lequel de mes enfants, je n’ai qu’une seule ambition, qu’un seul but, qui se résume en trois mots : épanouissement, confiance, indépendance.
Dans un esprit de sincérité, l’auteur réussit à nous sensibiliser aussi sur le sort des parents. Des parents qui sont avant tout des hommes et des femmes qui ont aussi besoin de se ménager du temps pour eux pour bien s’occuper de leurs enfants. Parce qu’un aidant qui se néglige est un malade potentiel et qu’il n’y a qu’en prenant soin de soi qu’on est capable de bien s’occuper des autres.
Les billets écrits il y a 3 ans ont été revus (mais non corrigés) à l’occasion de l’écriture de ce livre. Ce sont les chroniques d’un père qui clame son amour pour sa fille. Ou simplement l’histoire d’un père et de sa fille. De leur famille et de l’amour sans faille qui les lie.
Un récit d’une grande justesse, poignant, bouleversant et passionnant. Car, en France, l’autisme concerne 650.000 personnes et que nous vivons tous dans la même société.
J’ai peur de te laisser partir, mais j’ai peur que tu ne partes jamais.
En fin d’ouvrage l’auteur explique la genèse de ce projet d’écriture. Ce qui a fait qu’un jour il s’est lancé, il a osé raconter sa vie. Avec la publication d’une nouvelle qui a déclenché ce besoin d’écrire. Une nouvelle parue en 2011 sur le thème de la différence, particulièrement triste et émouvante.
Moi qui étais déjà bouleversée par l’histoire de Gabrielle, j’ai fini submergée par l’émotion à la lecture de l’histoire de Pauline…
Lisez ce livre, et vous comprendrez ce que je ressens.
Présentation du roman aux Éditions Pygmalion
A propos de l’auteur :
Maxime Gillio, père de trois enfants, a travaillé douze ans dans l’Éducation nationale avant de réaliser qu’il n’aimait rien tant que le calme et la solitude. Depuis, il a lâché son métier d’enseignant pour se reconvertir dans l’édition. Mais il a quand même gardé sa tribu, pour son plus grand bonheur. Il est l’auteur d’une dizaine de romans dont Rouge armé chez Ombres Noires.
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