Les photos d’un père – Philippe Beyvin
Premier romanAuteur : Philippe Beyvin
Genre : Premier roman
Nombre de pages : 224
Éditions Grasset (9 janvier 2019)
En 1984, Thomas a 14 ans lorsque sa mère lui apprend que son père n’est pas son (vrai) père. Celui qui l’a élevé n’est pas celui qui l’a conçu. Et puis, immédiatement après lui avoir fait cette révélation, sa mère se renferme, elle tait l’identité du père et décide de ne plus en parler.
Thomas s’interroge, puis accepte la situation, en vient même à pardonner à sa mère.
Jusqu’en 1995, où, sur recommandation de celle-ci, il se rend à une exposition de photos d’un certain Grégoire Tollian et qu’une vieille dame l’appelle « Krikor » avant de s’évanouir.
A son réveil, elle lui explique qu’elle a reconnu en lui son fils Grégoire, français d’origine arménienne, fils d’un résistant victime du régime nazi, photographe de guerre disparu en 1970 au Cambodge. L’année de naissance de Thomas…
Roman sélectionné dans le cadre du 4ème Prix Régine Deforges qui sera décerné à Lire en Limoges le 3/05/19.
La quête d’un père pour clarifier et comprendre ses origines, vaste sujet. Inépuisable. Emouvant. Et grisant car à compter du moment où le secret de famille est révélé, de nombreuses questions assaillent Thomas : qui est-il vraiment ? D’où vient-il ? Qui était son géniteur ? Pourquoi sa mère s’est-elle mariée avec un autre ? Et finalement, qu’est-ce que cela peut bien changer à sa vie ?
Quand on apprend un événement du passé, on ne peut plus faire sans, on doit composer avec. Même si Thomas respecte le souhait des adultes qui l’entourent qui l’ont informé car c’était son droit de savoir mais qui ne souhaitent pas pour autant remuer le passé, il ne peut désormais plus vivre comme avant.
Alors, bien sûr, au début, l’été de ses 14 ans, il veut en savoir plus. Puis, sous le charme de Laurence, il va vivre une expérience inédite qui va lui faire penser à autre chose. Oublier, non, mais reléguer cette information dans un coin de son cerveau, oui.
Sauf que 11 ans plus tard, alors que Thomas est aux premières loges des attentats du RER C, son passé va lui revenir en pleine figure. Et cette fois, il n’aura de cesse de connaitre la vérité sur ce père porté disparu depuis 25 ans.
La vie de couple est un art, Thomas, mais contrairement à beaucoup d’arts, il ne s’agit pas de génie ou de talent, mais de pratique et de méthode, de savoir parler un langage commun, que l’on renouvelle au cours du temps.
Au cœur des évènements historiques marquants de la deuxième moitié du XXème siècle, Les photos d’un père est un très beau premier roman, écrit avec tendresse et sensibilité. L’histoire d’une filiation atypique et d’une identité à trouver, avec l’amour pour seul liant. Magique !
Présentation du roman aux Éditions Grasset
A propos de l’auteur :
Philippe Beyvin est né en 1968 dans la région lyonnaise. Conseiller en stratégie, passionné de littérature américaine, il rejoint en 2008 les Editions Gallmeister qui débutent et y devient directeur de collection. Les photos d’un père est son premier roman.
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