
J’ai toujours cette musique dans la tête – Agnès Martin-Lugand
Coup de coeurAuteur : Agnès Martin-Lugand
Genre : Littérature française
Nombre de pages : 432
Éditions Michel Lafon (16 mars 2017)
Véra et Yanis sont parents de trois beaux enfants : Joachim, Ernest et Violette. Après des années de vie commune, ils sont amoureux comme au premier jour et mènent une existence paisible. Elle travaille dans une agence de voyages, lui, autodidacte dans le bâtiment, travaille pour Luc, son frère à elle, architecte, strict et… castrateur pour Yanis.
Alors, lorsque Luc met son véto sur le projet pharaonique que Yanis a monté pour Tristan, un homme d’affaires, c’est la rupture. Yanis démissionne et puisqu’à chaque chose malheur est bon, il se met à son compte, sous la houlette de Tristan, l’homme providentiel.
Je remercie du fond du cœur Agnès Martin-Lugand pour sa dédicace et les Éditions Michel Lafon pour la lecture du cinquième roman de l’auteure.
En habituée (pour ne pas dire «fan inconditionnelle») des livres d’Agnès Martin-Lugand, j’attendais ce nouvel opus avec impatience. A quelques jours de sa sortie, je suis heureuse de l’avoir déjà lu car j’ai déjà cette musique dans la tête…
Avec une photo de femme en noir et blanc et son titre à plus de trois mots, J’ai toujours cette musique dans la tête est dans la lignée des romans précédents et comporte tous les ingrédients qui ont rendu les livres d'Agnès Martin-Lugand si populaires : un portrait de femme dans sa quête d’épanouissement, des personnages secondaires attachants et une tranche de vie dont les péripéties pourraient arriver à n’importe qui. Du coup, on s’identifie, on se sent proche de leurs aventures et on s’y plonge avec délice de la première à la dernière page.
Il y a tout de même une différence majeure avec ses précédents romans : en plus d’être une femme, mariée de surcroit, l’héroïne féminine, Véra, est une maman. Avec Yanis et leurs trois jeunes enfants (entre quatre et huit ans), ils forment une petite tribu attachante. Leur simplicité de vie fait plaisir à voir, ils rayonnent de bonheur et s’auto-suffisent.
Se pourrait-il qu’on les envie ?
Leur seul problème finalement, c’est Luc qui frustre les élans créatifs de Yanis. Car, même si leur vie est belle, Yanis a de l’ambition et l’envie d’apporter plus à sa famille se présente comme un défi qu’il doit relever avant ses quarante ans. Alors, logiquement, lorsque leurs chemins se séparent, et que Yanis trouve un garant fiable et généreux en la personne de Tristan, il peut enfin se lancer.
Il appuya son front contre le mien en souriant. J’aurais donné n’importe quoi pour qu’il garde toujours cette expression de confiance en lui et en l’avenir.
Dès lors, il se jette à corps perdu dans ce nouveau projet chronophage, Véra le soutient à 100% allant jusqu’à faire bloc contre ses détracteurs. Mais cette nouvelle vie exige des sacrifices, à commencer par les vacances en famille qui n’auront pas lieu cette année. Très vite, Yanis est débordé mais toujours soutenu par Tristan qui lui réitère sa confiance. Véra s’inquiète de son état, leurs discussions lui manquent et la musique n’est plus dans leurs deux têtes. L’équilibre de leur quotidien vacille, les enfants sont perturbés, leur couple en pâtît. Seront-ils assez forts pout s'en sortir ?
Ce que j’aime chez Agnès Martin-Lugand, c’est la simplicité avec laquelle elle nous livre des histoires profondément humaines. Mais une simplicité d’une force incroyable et avec le souci du détail qu’on lui connaît. Ici, le bonheur de Véra et de sa famille est si beau qu’on a envie de les protéger. Mais les problèmes n’arrivent pas qu’aux autres malheureusement et lorsqu’ils sont là, il s’agit d’y faire face. C’est alors qu’on se rend compte de la puissance de nos sentiments.
Au départ, en lisant la quatrième de couverture, je me demandais si ce roman ne serait pas plus masculin. Mais il n'en est rien car, si les chapitres alternent entre le point de vue de Véra et celui de Yanis (avec un dernier chapitre au top), c’est bien Véra qui porte tout sur ses épaules. C’est elle qui est à l’origine de leur changement de vie, elle aussi qui, avec son radar, sent que quelque chose ne va pas, et encore elle qui prend en charge toute l’intendance de la famille et ce jusqu’à épuisement.
Que serait un homme sans sa femme 😉 ?
Coup de coeur pour J’ai toujours cette musique dans la tête, une ode à l’amour qui donne des ailes pour entreprendre les paris les plus complexes et tenter, autant que faire se peu, de réussir sa vie.
Quel plaisir exquis !
Présentation du roman aux Éditions Michel Lafon
Retrouvez mes chroniques des autres livres d’Agnès Martin-Lugand :
Les Gens heureux lisent et boivent du café
Entre mes mains le bonheur se faufile
La vie est facile, ne t’inquiète pas
et l'interview exclusive réalisée début 2016.
A propos de l’auteur :
Agnès Martin-Lugand est devenue en seulement trois romans une auteure plébiscitée par la critique et les lecteurs, avec plus d’1 million d’exemplaires vendus dans le monde entier.
Facebook de l’auteure
Merci Carobookine pour ce billet.
Car, vois-tu, j’ai aussi lu tous les précédents romans d’Agnès Martin-Lugand. Je les ai adorés et ils m’ont tous bouleversée. Surtout Les gens heureux lisent et boivent du café. Mais je dois dire qu’en lisant la quatrième de couverture de J’ai toujours cette musique dans la tête, je n’ai pas été emballée et j’ai reposé le livre sur le rayon de mon libraire. Mais à la lecture de ton billet, je vais réviser mon jugement 🙂
C’est marrant, tu n’es pas la première à me dire ça. C’est vrai que je lis rarement les quatrièmes de couverture, surtout quand je connais l’auteur, je préfère garder la surprise. Et ce nouveau livre est conforme à ses précédents, même analyse approfondie des personnages, même qualité d’écriture, tout fonctionne ! Tu me diras ce que tu en auras pensé j’espère 😉