Interview romantique de Clarisse Sabard
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L’interview Carobookine : le rendez-vous incontournable pour vous lecteurs.
Chaque mois un auteur prend la parole et nous dévoile ses secrets d’écrivain.
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Clarisse Sabard
«Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur»
Clarisse Sabard est une jeune trentenaire férue de lecture et de robes vintage, persuadée d’avoir vécu à New-York quelque part entre les années 1920 et 1950. Je la suivais déjà au travers de son blog «Aux douceurs littéraires», je la découvre aujourd’hui en tant qu’auteure.
Lauréate du Prix du Livre Romantique des éditions Charleston, elle sort son premier roman, Les lettres de Rose, le 9 mai.
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Elle nous dit tout sur Carobookine !
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Clarisse, passionnée de lecture, tu tiens le blog «Aux douceurs littéraires».
Comment en es-tu venu à l’écriture ? Peux-tu nous raconter ta participation au Prix du Livre Romantique ? A quelques jours de la sortie de ton 1er roman, comment te sens-tu ?
Clarisse Sabard : L’écriture, c’est quelque chose qui est en moi depuis que j’ai appris à lire. Dès l’âge de 7-8 ans, j’ai commencé à griffonner des petites histoires dans des carnets. Cette envie a toujours été très présente, mais je n’avais pas forcément le temps. Il y a quelques années, j’ai eu un grave problème de santé ; comme je ne pouvais plus travailler, je me suis dit que c’était peut-être enfin l’occasion de prendre le temps d’écrire un roman. Mais il m’a fallu plusieurs projets inachevés avant d’avoir le déclic avec Les Lettres de Rose.
En ce qui concerne ma participation au Prix du Livre Romantique, c’est juste une aventure formidable ! J’étais Lectrice Charleston, l’année dernière, lorsque l’idée de ce roman m’est soudainement tombée dessus. Charleston a été la première maison d’édition à laquelle j’ai pensé. Elise, qui s’occupe des relations avec les blogs, l’a lu et a beaucoup aimé. Elle m’a dit qu’il rentrait parfaitement dans le cadre du Prix du Livre Romantique et m’a proposé de le faire participer. Pour moi, c’était une opportunité incroyable et au bout d’une seconde et demi d’hésitation, j’ai accepté. Quand j’ai appris que j’étais parmi les 5 finalistes, je me suis dit que c’était super et que cela allait sûrement s’arrêter là… Jusqu’au 15 décembre, où j’ai appris que mon roman était lauréat. Les émotions ressenties sont indescriptibles !
Comment est-ce que je me sens ? Curieusement, je dors mieux qu’au début de l’aventure ! Je m’occupe beaucoup, ça me permet d’évacuer le stress, mais c’est vrai que quand j’y pense, ça me rend fébrile ! J’appréhende évidemment l’accueil du public, mais c’est sain, non ?
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Comment t’es venue l’idée du roman ?
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Clarisse Sabard : A la base, je suis passionnée par tout ce qui traite des secrets de famille, la mémoire ancestrale, etc… J’avais en tête l’image de Rose, cette grande femme délicate, à la beauté presque slave et qui cache pas mal de secrets, mais je n’avais pas encore de « scenario ».
Et puis une nuit, après avoir discuté de secrets de famille avec mon cousin, j’ai fait un drôle de rêve, qui a donné naissance à mon prologue. Quelques jours plus tard, j’ai croisé une jeune femme qui a donné sans le savoir son visage à Lola et tout s’est imbriqué : j’ai relié Lola, Rose et la maison qui s’écroule. Le roman est né de petites circonstances, en fait.
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On dit souvent qu’un premier roman est quelque peu autobiographique.
En quoi Lola, l’héroïne des Lettres de Rose, te ressemble-t-elle ?
Clarisse Sabard : Je pense que j’ai conçu Lola comme une amie avec laquelle j’aurais certains points communs. Lola n’est pas moi, je n’ai pas été adoptée, je connais mon histoire, même si c’est vrai qu’à un moment j’ai peut-être été en quête de ma propre identité… comme beaucoup de monde, en somme. Comme elle, j’aime les livres et toutes les choses du passé : fouiller dans les vieux greniers, regarder d’anciennes photos… J’ai également beaucoup d’affinités avec la communauté gay et mon arrière-grand-père a été maire d’un village.
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Le roman se déroule principalement sur les terres de naissance de Lola dans un village appelé Aubéry.
Ce village existe-t-il vraiment ? Si non, où se situerait-il ?
Clarisse Sabard : Au risque de décevoir quelques lecteurs et lectrices, Aubéry n’existe pas ! Bon, je reconnais que je me suis inspirée du village où j’ai mes racines, dans le Berry, même si les caprices de mon imagination ont souvent pris le dessus !
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Le premier contact entre un livre est son lecteur se fait souvent par le titre.
Comment Les lettres de Rose t’est-il venu ?
Clarisse Sabard : Le titre s’est très rapidement imposé à moi, en fait. Ma première idée était Les secrets de Rose, mais puisque tout arrive par des lettres, cela me semblait logique de choisir Les Lettres de Rose, ce qui colle également parfaitement au dénouement ; mais là je n’en dirai pas davantage !
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Page 83, Martin dit «L’occasion, il faut savoir la créer et je n’y manquerai pas».
Comme ton personnage, crois-tu que dans la vie il ne faut pas s’en remettre au hasard. Au contraire, serions-nous maitre de notre destin ?
Clarisse Sabard : Je pense qu’il faut un peu des deux, ma chère ! Le hasard fait parfois bien les choses, mais on peut provoquer le destin ; saisir les opportunités qui passent, cela ne fait de mal à personne. Je crois aussi qu’il faut savoir reconnaître les petits signes que nous fait la vie, par moments.
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Le surnom donné à Lola par son meilleur ami Tristan est «chouquette», Martin est fin cuisinier, Lola ne saute pas un repas, elle aime pique-niquer et Rose transmet à sa petite-fille son carnet de recettes.
Pour parler autant cuisine dans ton roman, ne serais-tu pas gourmande ? Quelle est ta recette préférée ?
Clarisse Sabard : Oups, je suis démasquée ! J’avoue, la gourmandise est mon vice ! J’aime cuisiner et manger de bonnes choses, le plus difficile est d’être raisonnable.
Choisir une recette préférée est d’ailleurs trop compliqué pour moi. Si tu viens dîner chez moi, je peux te proposer un menu composé de plats que j’adore (et tout fait maison, bien entendu) : velouté de brocolis au lait de coco, tagliatelles sauce gorgonzola, poire et noix. Si tu as de la place pour le dessert, mon fondant au chocolat et beurre demi-sel a pas mal de succès…
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Dans les années 1930, lorsque Léonie et Rose sont enfants, elles aiment danser. Page 148 : «Les deux fillettes aimaient par-dessus tout danser le charleston avec leur mère.»
Y aurait-il un petit clin d’œil pour ta maison d’édition (les éditions Charleston) ?
Clarisse Sabard : Plus ou moins, bien sûr. Comme je te l’ai dit plus haut, le fait d’envoyer mon manuscrit à Charleston s’est imposé à moi très rapidement. J’aime pratiquement toutes leurs publications, elles vont chercher des romans qu’on ne trouve nulle part ailleurs et qui correspondent à mes goûts : les romans dits féminins, feel-good, les sagas familiales aux héroïnes fortes… Alors parmi les danses en vogue dans les années 30, j’ai naturellement choisi le Charleston.
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Tristan dit à Lola que «le passé, quel qu’il soit, ne devrait jamais gâcher la beauté de l’instant présent.»
Serais-tu une adepte du «carpe diem» ? Serait-ce ta devise ? (si non, quelle est ta devise ?)
Clarisse Sabard : Ma devise est : “Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur”, phrase d’Albert Camus. Très proche du carpe diem, donc !
Nous devons tous affronter un jour où l’autre les épreuves que nous envoie la vie ; c’est certain. Mais on peut choisir de garder la tête haute, de rester optimiste et de se relever. Après tout, si on est en vie, c’est bien pour en profiter, non ?
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Toi qui es une grande lectrice, que lis-tu en ce moment ?
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Clarisse Sabard : En ce moment, je lis un roman jeunesse, “Sauveur & Fils, saison 1”, de Marie-Aude Murail. Un roman frais et optimiste, qui aborde pourtant des thèmes pas faciles comme le racisme, le deuil et divers problèmes que peuvent rencontrer les adolescents du romans qui se confient à Sauveur, psychologue clinicien…
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Quel est ton dernier coup de cœur ?
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Clarisse Sabard : Hanna de Laurence Peyrin. C’est une romancière que j’ai découverte l’année dernière, avec son premier roman, La drôle de vie de Zelda Zonk. Ses livres font du bien au moral et elle-même est vraiment très sympathique!.
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L’interview Carobookine, c’est chaque mois un nouvel auteur qui prend la parole : un cercle d’intimes pour les abonnés Carobookine.
Tu as joué le jeu des confidences (merci !). Maintenant c’est à toi de choisir qui tu souhaites nous faire connaitre mieux. Alors, à qui passes-tu le relais ? Quel sera le prochain à nous dévoiler ses secrets d’écrivain ?
Clarisse Sabard : Eh bien, j’aimerais beaucoup lire une interview de Virginie Grimaldi. C’est une blogueuse que je suis depuis des années. Son premier roman (Le premier jour du reste de ma vie) est sorti l’année dernière et le second Tu comprendras quand tu seras grande le 4 mai chez Fayard. Virginie est une bouffée d’humour et de fraîcheur !
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Clarisse, je te remercie pour ces confidences et te souhaite beaucoup de succès avec Les lettres de Rose !
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Clarisse Sabard est sur Facebook
Lire ma chronique sur Les lettres de Rose
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Quelle belle interview. Je n’ai qu’une envie maintenant, découvrir le roman de Clarisse et ses personnages, leur histoire…
Tu t’y plongeras avec plaisir !