Il faut beaucoup aimer les gens – Solène Bakowski

Auteur : Solène Bakowski

Genre : Littérature française

Nombre de pages : 368

Éditions Plon (5 mai 2022)

Imaginez. Vous êtes seul, en pleine nuit. Vous allumez votre radio. Une voix s’élève, celle de Luciole. Elle est là pour vous, rien que vous : entendre vos confidences et tenter de vous apporter un peu de réconfort. 

Mais un soir, les rôles s’inversent. Alors que l’émission nocturne commence, Luciole reçoit 3 cassettes dans une enveloppe. Envoyées par un certain Eddy. Et elle décide de les faire écouter à ses auditeurs. 

Merci aux Éditions Plon pour la lecture du nouveau roman de Solène Bakowski. 

 

Avec un titre pareil, on s’imagine bien qu’il va y avoir de bons sentiments dans ce roman. Allez savoir pourquoi, j’espérais une profonde gentillesse entre les personnages. Dans le côté positif du terme, car aujourd’hui être gentil, c’est galvaudé. Ridiculisé même parfois. Or, la gentillesse est à mes yeux essentielle. Et je suis contente car j’ai l’impression qu’avec Solène on se comprend. 

Quand il avait 11 ans, Eddy a retrouvé une femme morte. Près d’un parking. Une SDF. C’est à lui qu’est revenue la charge de prévenir les secours. Mais il était trop tard bien entendu. 

20 ans plus tard, il a roulé sa bosse, et pas que dans de bonnes directions. Veilleur de nuit, à la fois pour tromper l’ennui et ne croiser personne, il vit sans se poser de questions. Jusqu’au jour où en vidant l’appartement de son père décédé, il repense à cette femme. A l’empathie mêlée de tristesse qu’il avait ressentie en la voyant. Et s’interroge : qui était-elle ? 

Ainsi lui vient l’idée de partir à la rencontre post-mortem de cette femme. Comme certains enfants sont enterrés sous X, elle a été inhumée sous X. En partant à sa recherche, il va rencontrer de multiples personnes. Souvent vieilles, seules et pour la plupart oubliées. Ces personnes sont devenues invisibles. A qui la faute ? Personne, ou tout le monde. Le temps peut-être. Toujours est-il qu’Eddy va les réveiller. Et en apprenant à les connaitre, il va inconsciemment entamer un travail sur lui-même. 

 

A quoi tient la vie ? A nos liens invisibles ; à nous, inconnus, qui, sans le savoir, sommes raccordés. A nos existences qui se percutent en silence. 

 

Il faut beaucoup aimer les gens est un joli roman, sensible, doux et néanmoins bien ancré dans la réalité de la vie. Avec des personnages très attachants, une histoire touchante et des vies qui s’entremêlent, Solène Bakowski nous transmet par ses mots beaucoup d’humanité. 

Voilà le genre de livre qu’on n’a pas envie de finir tellement on est bien. Et toujours cette sensation incompréhensible (mais agréable) de réaliser que ce sont (seulement) des personnages de fiction qui nous émeuvent à ce point. Une belle réussite ! Qui aurait pu s’appeler « le goût des autres », je trouve 🤗

 

Présentation du roman aux Éditions Plon

 

A propos de la romancière : Solène Bakowski vit à Paris. Elle a publié sept romans, dont Rue du Rendez-Vous (Plon, 2021). Portés par une magie douce, ses livres sont une invitation sensible au rapprochement entre les êtres.

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