Dieu n’habite pas La Havane – Yasmina Khadra
Littérature françaiseAuteur : Yasmina Khadra
Genre : Littérature française
Nombre de pages : 312
Editeur : Julliard (22 août 2016)
«Don Fuego» a 59 ans. Il est chanteur de cabaret à La Havane à l’heure où le régime castriste s’essoufle. Lui qui a toujours encensé les foules avec sa musique, est au début du roman évincé, il doit laisser sa place. Privé de scène, il perd le goût de vivre, jusqu’au jour où il rencontre la mystérieuse Mayensi.
Je remercie les Editions Julliard pour la lecture du nouveau roman de Yasmina Khadra, un grand homme que j’avais rencontré à Mulhouse début 2016 et qui m’a fait l’honneur de m’accorder une interview que je vous invite à (re)découvrir.
Yasmina Khadra est, je le cite, «arabisant de formation», mais il a «un rapport émotionnel, affectif avec la langue française». Il écrit donc ses romans en français. Et chaque fois, cela me fait le même effet : je prends énormément de plaisir à le lire, tellement il manie les mots à merveille.
Une fois n’est pas coutume, les premières pages de Dieu n’habite pas La Havane m’ont replongée dans cet état de plaisir et de béatitude. Yasmina Khadra nous plonge ici dans l’histoire d’un personnage hors du commun : Don Fuego, un musicien-chanteur-danseur dont la passion rythme sa vie. On comprend vite pourquoi lorsqu’il est évincé de scène, il dépérit et n’a plus goût à rien. Heureusement sa famille et ses amis l’entourent et l’aident à tenir le cap, mais quelque chose s’est brisé en lui.
Comme chacun le sait, pour raviver un feu il suffit de souffler sur une braise et c’est Mayensi, une intrigante jeune fille de 20 ans un peu déboussolée qui va raviver la flamme en lui. Au départ il la prend sous son aile, la sauve de la rue. Rapidement, il ne vit plus que pour elle. Et puis, même s’il a trois fois son âge, rien ne l’arrête… (moi je m’arrête là parce que personnellement l’histoire d’amour d’un homme de 59 ans pour une jeune fille de 20 m’a lassée).
Alors, que dire ? Comme un air de musique en mode mineur, Dieu n’habite pas La Havane est un roman sur la vie en soi, rythmée par ses joies, ses peines et ses épreuves à surmonter au fil du temps. La musique est un bon remède pour exprimer ses sentiments, et le lecteur avance dans l’ombre de Don Fuego qui est un personnage attachant au destin contrarié. Mais pour réussir, il faut parfois provoquer la chance pour mieux la saisir. Et c’est une belle leçon de vie que celle de croire en de meilleurs lendemains. Et, en chanteant et en dansant, c’est encore mieux !
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Présentation du roman disponible chez Julliard
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Retrouvez ma chronique de son précédent roman :
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A propos de l’auteur :
Yasmina Khadra est salué dans le monde entier. Sa trilogie Les Hirondelles de Kaboul, L’Attentat et Les Sirènes de Bagdad a largement contribué à sa renommée. La plupart de ses romans sont traduits dans 42 pays. Ce que le jour doit à la nuit – meilleur livre de l’année 2008 pour le magazine Lire et prix France Télévisions 2008 – a été adapté au cinéma par Alexandre Arcady en 2012. L’Attentat a reçu, entre autres, le prix des Libraires 2006 et a été traduit dans 36 pays. Son adaptation cinématographique par le réalisateur Ziad Doueiri est sortie sur les écrans en 2013 et a reçu le prix du Public à Bastia et l’Étoile d’or à Marrakech.
Yasmina Khadra a un site internet
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Il est évident que je ne passerai pas à côté de ce roman. J’aime beaucoup la plume de Yasmina Khadra qui sait nous transporter aux côtés de ses personnages.
Tout à fait d’accord, sa plume et ses personnages nous transportent.
J’aime beaucoup la plume de cet auteur également <3
C’est vrai qu’il est très agréable à lire