Ce pays qu’on appelle vivre – Ariane Bois

Auteur : Ariane Bois

Genre : Littérature française

Nombre de pages : 288

Éditions Plon (12 janvier 2023)

Eté 1940. Alors qu’il a trouvé refuge à Sanary-sur-Mer, Léo Stein, caricaturiste de presse juif allemand, est arrêté par les gendarmes français. Il atterrit alors au camp des Milles, près d’Aix-en-Provence. Le plus grand camp d’internement et de déportation français de la zone sud. 

Livre lu dans le cadre de la préparation du Printemps du Livre de Montaigu édition 2023. 

Ce roman est d’une finesse inouïe. Inspiré d’un fait historique, il fait connaitre les conditions de vie du plus grand camp d’internement et de déportation français de la zone sud, un camp d’internement méconnu pourtant situé à sept kilomètres à peine d’Aix-en-Provence. Et dans lequel 10 000 étrangers, en majorité juifs ont connu le pire…

Ce qui m’a beaucoup plu dans cette histoire, c’est l’instinct de survie et la force de volonté de ces étrangers indésirables qui continuent à vivre malgré tout. Tous unis dans la misère, ils n’auront de cesse de s’échapper, soit en faisant vivre la culture et la création à l’intérieur du camp, soir en cherchant des possibilités pour fuir l’enfer. Et en attendant s’entraider, malgré le peu de moyens qu’a chacun. 

Et la beauté surgit au milieu du sombre : la rencontre de Léo avec Margot, bénévole d’un réseau de sauvetage marseillais, fait renaitre l’espoir car après de multiples tentatives infructueuses, il n’est plus seul. Une femme l’aime assez (et vice versa) pour croire en lui, et se battre avec lui pour survivre. Mais à quel prix ?

Ce pays qu’on appelle vivre est un beau roman d’amour en temps de guerre, finement écrit, documenté et profondément humain. Je le recommande vivement !

 

Présentation du roman aux Éditions Plon

 

A propos de l’autrice : Ariane Bois est romancière, grand reporter et critique littéraire. Elle est notamment l’auteure, récompensée par de nombreux prix littéraires, du Gardien de nos frères (Belfond, 2015), Dakota Song (Belfond, 2017), L’Île aux enfants (Belfond, 2019), finaliste du prix Maison de la presse, et L’Amour au temps des éléphants (Belfond, 2021).

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