Repose-toi sur moi – Serge Joncour
Littérature françaiseAuteur : Serge Joncour
Genre : Littérature française
Nombre de pages : 432
Editeur : Flammarion (17 août 2016)
Dans un immeuble parisien, Aurore habite le bâtiment A. lorsque Ludovic habite le C.. En apparence, seule une cour les sépare, ils ne sont que voisins. Mais depuis quelque temps Aurore a la désagréable sensation que son quotidien vacille. La vie qu’elle s’est construite avec son mari, ses jumeaux et sa marque de vêtements dont elle est à la fois styliste et chef d’entreprise, est fragile. D’ailleurs, il y a des signes qui ne trompent pas : devant sa fenêtre, des corbeaux, oiseaux de malheur, ont élu domicile en lieu et place des jolies tourterelles qui jusqu’à présent égayaient son humeur. Alors, lorsque Ludovic, son voisin d’en face, a perçu sa frayeur et anticipé de s’en débarrasser, elle se prend d’empathie pour cet homme solitaire et un peu rustre.
Je remercie les Editions Flammarion pour la lecture tout en douceur du nouveau roman de Serge Joncour.
Le titre, Repose-toi sur moi, reflète à merveille le contenu du roman, même s’il est parfois difficile de savoir lequel des deux protagonistes se repose sur l’autre. Le point de départ est assez commun : un homme et une femme qu’en apparence tout oppose, se lient d’une relation particulière qu’il est difficile de nommer.
Aurore est à l’image d’une fleur qui se flétrit tant elle jongle entre ses diverses casquettes : une artiste/femme d’affaires dont l’associé est soupçonné de préparer un mauvais coup, une maman qui à cause de son travail ne voit que peu ses enfants en grande partie élevés par une nounou, et enfin la femme d’un homme si obnubilé par son travail qu’il en oublie les fondements même du bonheur conjugal.
Ludovic, lui, est un ex-agriculteur monté à Paris pour oublier un drame personnel et reconverti dans le recouvrement de dettes. Il est profondément bon, gentil et serviable. Aurore n’a pas pour habitude de côtoyer ce genre d’homme et pourtant, une fois la glace brisée, elle se prend d’affection pour lui. Il lui apporte une stabilité et un équilibre qui lui font tant défaut dans sa vie. Cet homme est un pilier sur lequel s’appuyer, il anticipe ses moindres désirs sans rien attendre en retour.
Peu à peu s’installe une complicité qui débouchera sur une relation amoureuse dans laquelle ils se soutiendront mutuellement. Faisant fi de toutes les bonnes convenances, Aurore et Ludovic sont des personnages esseulés qui se sont bien trouvés. Ils sont attachants et nous entrainent dans leur sillage. On aimerait créer une bulle protectrice pour qu’ils s’échappent de leur quotidien, leur créer un rempart pour qu’ils puissent vivre des moments hors du temps. Finalement, dans un monde où tout s’oppose, l’homme de la campagne et la femme citadine nous prouvent qu’avec un peu d’entraide et de solidarité, les relations humaines nous rendent plus forts pour affronter le monde dans lequel on vit. L’ordre établi n’a plus lieu d’être et le désordre de nos vies est accueilli comme un acte de résistance.
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Avec des phrases empreintes d’amour et de tendresse, parfois longues mais toujours avec des mots simples et beaucoup de sensibilité, Serge Joncour nous livre ici un beau cadeau pour réapprendre à vivre, et à s’aimer.
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Présentation du roman disponible chez Flammarion
Une famille c’est comme un jardin, si on n’y fout pas les pieds ça se met à pousser à tire-larigot, ça meurt d’abandon.
Il ne suffit pas d’être génial pour réussir, il faut surtout anticiper, dans la vie c’est toujours ceux qui ont un coup d’avance qui réussissent.
A propos de l’auteur :
Serge Joncour est l’auteur de dix livres, parmi lesquels aux éditions Flammarion, UV, L’Idole, Combien de fois je t’aime, L’Homme qui ne savait pas dire non, L’Amour sans le faire et l’Ecrivain national. Ses romans sont traduits dans plus de vingt langues.
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