
Nos années sauvages – Karen Joy Fowler
Roman étrangerAuteur : Karen Joy Fowler
Genre : Roman étranger
Nombre de pages : 368
Editeur : Presses de la Cité (21 avril 2016)
Petite, Rosemary était une vraie pipelette. Elle parlait tellement que ses parents lui demandaient de commencer (son récit) au milieu. Et puis, les années passant, à force de se sentir à l’écart, pour ne plus subir de moqueries, elle a appris à tenir sa langue et à rester à sa place.
Etudiante au début du roman, elle revient sur son enfance peu commune qui l’a façonnée et qui fait qu’elle est qui elle est aujourd’hui.
J’ai entendu parler de Nos années sauvages par d’autres bloggeuses que je suis et dont j’aime le type de lectures. Je me suis empressée de l’acheter car le sujet principal mis en avant – les relations frère et sœurs – m’intriguait (personnellement j’ai deux frères et j’aime les romans qui analysent ce lien fort). Et avec Mymy (des Cousines de lecture), nous l’avons lu en lecture commune. Retrouvez sa chronique ici.
La première chose que je voudrais vous dire, c’est : ne vous fiez pas à la première phrase de la 4ème de couverture indiquant «Il était une fois deux sœurs, un frère et leurs parents qui vivaient heureux tous ensembles» car l’ironie est à son comble… En même temps si l’auteur nous contait l’histoire d’une famille «normale» dans laquelle tout irait pour le mieux, nous nous ennuierions rapidement.
Mais j’insiste, ce roman ne relate pas des relations entre frère et sœur à proprement parler, c’est une introspection dans la vie de Rosemary qui a eu une enfance très particulière. Impossible de vous dire pourquoi sans spoiler le roman . Je peux seulement vous dire que le début est très étrange et que l’horizon s’éclaircit à la page 99, car on apprend une chose essentielle sur l’un des personnages (on comprend mieux la couverture aussi).
Avec cet éclaircissement, on entre dans une phase 2 du roman qu’on appréhende différemment. On suit l’histoire de cette jeune fille particulière qu’est Rosemary qui ressent un certain mal-être au sein d’une famille américaine avec secrets de famille : un père scientifique jusqu’au-boutiste, une mère d’humeur changeante, un frère fortement engagé dans l’ALF – Front de libération des animaux – et en trame de fond la question des limites des expériences scientifiques sur les sujets d’étude que sont les animaux.
Malgré la plume précise, soignée et très agréable à lire de Karen Joy Fowler, je m’attendais à une toute autre histoire et je ne suis pas rentrée dans celle qui m’a été présentée, j’en ai même été dérangée. Ce roman est de qualité certes, mais il ne m’a pas plu outre mesure… dommage !
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Citations :
«Quelles que soient les victoires, c’est toujours l’échec qu’on retient.»
«Le langage a cet effet sur les souvenirs : il les simplifie, les solidifie, les momifie. Une histoire souvent répétée est comme une photographie dans un album de famille ; elle finit par remplacer l’événement qu’elle était censée représenter.»
«Au royaume des fées comme dans le monde réel les vœux étaient plus insaisissables que les étoiles filantes.»
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Présentation du roman aux Editions Presses de la Cité
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A propos de l’auteur :
Née en 1950, l’Américaine Karen Joy Fowler est l’auteur du roman à succès Le Club Jane Austen. Elle a reçu le prestigieux PEN/Faulkner Award pour Nos années sauvages. Le National Book Award l’a élue « auteur de l’année 2014 ».
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Le petit plus à retenir :
Depuis qu’elle est toute petite, Rosemary apprend chaque semaine un nouveau mot, comme par exemple : nitescent, ithyphallique, solipsisme, déveine, mimesis, diégèse, hypodiégétique, frugivore, ébaubi… J’aime beaucoup cette idée !
4 comments
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Je suis en train de le lire et j’avoue que ce n’est pas cela à quoi je m’attendais! J’en suis à la page 133 et je suis déjà passée sur le mot nitescent qui m’a fait sourciller! 🙂 Une bonne lecture, sans plus pour l’instant.
Vous aussi ?… C’est marrant, il m’arrive rarement de me tromper à ce point sur le thème principal du livre et là, en effet il était impossible de deviner que le roman allait traiter principalement CE sujet. Il faut reconnaitre que c’est très bien écrit mais pour moi ça n’a pas suffi. Bonne fin de lecture.
Mince, quel dommage. Mais ce roman a l’air particulier. Il ne peut pas plaire à tout ses lecteurs.
C’est exactement ça, il est particulier, mais il devrait trouver son public.