Mon acrobate – Cécile Pivot

Auteur : Cécile Pivot

Genre : Littérature française

Nombre de pages : 304

Éditions Calmann-Lévy (17 août 2022)

Malicieuse. Curieuse. Merveilleuse. Telle était Zoé, fille d’Izia et d’Etienne, qui à 8 ans a été renversée par un chauffard. Morte sur le coup. 

Au début du roman, Etienne quitte leur appartement. D’une certaine façon, Izia est soulagée : elle va pouvoir donner libre cours à son chagrin. 

Merci aux Éditions Calmann-Lévy pour la lecture en avant-première du nouveau roman de Cécile Pivot. 

 

Je n’étais pas mort, mais je n’existais plus. 

Terrible sujet que celui de la mort accidentelle d’une petite fille ! Et de comment ses parents vont continuer à vivre – ou pas. Alternant les points de vue d’Izia et d’Etienne, les chapitres nous donnent les détails de leurs raisonnements et incompréhension. Colère aussi. Car comment trouver une justice dans la mort d’une enfant ? 

Honnêtement, j’ai eu le coeur serré à de multiples reprises. Plusieurs fois je me suis demandé si l’autrice racontait son histoire personnelle et, pour avancer, je me réfugiais derrière le fait que c’était une fiction. Et pourtant, toutes les réflexions et le cheminement d’Izia sonnent vrais. C’est ce qui rend le roman difficile, mais néanmoins vivant. 

 

Ma vie était une suite d’évitements. 

Surtout quand au bout de quelques temps, Izia réalise qu’elle ne va pas mourir à petit feu et qu’il va bien lui falloir se retrouver une activité. Incapable de reprendre son métier d’illustratrice comme « avant », elle a l’idée de venir en aide à des gens en faisant ce qu’elle est incapable de faire chez elle : vider la chambre de sa fille disparue. 

Aidée de Samuel, elle va débarrasser le domicile de nombreuses personnes décédées et continuer d’avancer. Sans but précis, mais vers un « après » inévitable. Vital. Et nécessaire. 

 

A l’image de Zoé qui avait l’habitude de décrire les gens en 3 mots, je dirais que Mon acrobate (en hommage à Zoé qui était fan de Nadia Comăneci) est « poignant-sincère-libérateur ». 

Contrairement aux idées reçues et à tous les conseils qui nous sont dictés, dans un cas pareil on a le droit de ne pas savoir comment revenir à la vie. On a le droit aussi de prendre son temps. Et d’agir comme bon nous semble. 

Izia a la chance d’être bien entourée par sa mère, ses tantes et son mari qui même au loin continue à lui rappeler sa présence. On sait qu’il n’y a rien de plus terrible que de perdre un enfant et que de nombreux couples se séparent faute de ne plus s’entendre sur la façon de garder le/la disparu dans leurs vies, mais Etienne est un philosophe et il apporte beaucoup au roman. On devrait tous pouvoir compter sur un Etienne dans sa vie. 

Merci Cécile Pivot pour ce superbe roman !

 

Présentation du roman aux Éditions Calmann-Lévy

 

A propos de l’autrice : femme de lettres, journaliste, Cécile Pivot publie son troisième roman. Elle a reçu pour Battements de coeur le prix de littérature du Lions Clubs Île-de-France et pour Les Lettres d’Esther le prix du Roman qui fait du bien, le prix du Grand Saint- milionnais et le prix littéraire de l’Union interalliée.

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