Mazie, Sainte patronne des fauchés et des assoiffés – Jami Attenberg
Roman étrangerAuteur : Jami Attenberg
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Karine Reignier-Guerre
Genre : Roman étranger
Nombre de pages : 400
Editeur : Les Escales (18 août 2016)
Mazie et sa sœur Jeannie sont recueillies par leur sœur ainée Rosie et son mari Louis à New York au début du 20ème siècle. Louis est propriétaire d’un cinéma dont Mazie tient rapidement la caisse. Depuis sa «cabane», Mazie voit le monde évoluer depuis la fin de la 1ère guerre mondiale au début de la seconde en passant par les années noires de la prohibition et du krach boursier de 1929. Les sans-abri sont devant sa fenêtre, elle décide de les aider quoi qu’il lui en coûte.
Mazie, Sainte patronne des fauchés et des assoiffés est un roman que j’ai lu dans le cadre du Comité de Lecture Cultura pour la Rentrée littéraire 2016.
La couverture fait penser à un roman noir (Les Esales noires) mais en fait pas du tout, l’histoire de Mazie nous est contée au travers de ses mémoires dans son journal intime et de témoignages de ceux qui l’ont côtoyée. L’immersion dans le NY des années folles au début du XXème siècle est très plaisante. Vivre des événements comme la fin de la guerre 14-18 aux USA ou l’époque de la Prohibition n’est pas commun et pourtant plus d’un siècle plus tard cela nous impressionne.
Mazie est une jeune fille pleine de vie qui n’aime pas les contraintes et l’engagement. En avance sur son époque elle vit sa vie comme elle l’entend, sans se soucier du qu’en dira-t-on du moment qu’elle est en famille. Elle se prend d’amitié pour ceux qui ont tout perdu, les éclopés de la vie et les femmes battues…
Avec des expressions à l’ancienne comme par exemple «j’étais fumasse», c’est un régal que de se replonger dans cette époque d’il y a plus d’un siècle. Avec ses us et ses coutumes si particuliers, alors que la mafia new yorkaise faisait la loi.
Un livre empreint d’amour et de solidarité, sans rien attendre en retour.
J’aime la construction du roman qui alterne les confidences de Mazie et les personnes qui reviennent sur cette période, la lecture en est aérée. Même s’il n’est pas toujours facile de lire des paragraphes sans de vrais dialogues (ici intégrés au « bloc » texte). Très original, surprenant et intéressant avec de nombreux retournements de situation !
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Roman disponible en pré-commande sur Cultura.com
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Présentation du roman chez Les Escales
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Citations :
«Aimer, c’est partager»
«Au jeu comme dans la vie, nous sommes tous logés à la même enseigne. Personne ne sort vraiment du lot. On gagne, on perd. Evidemment, quand tu gagnes, tout devient facile. Ce qui compte, c’est la manière dont tu réagis quand tu perds»
«La vie est pleine de mensonges en attente d’être énoncés»
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A propos de l’auteur :
Jami Attenberg est écrivain et journaliste, entre autres pour The New York Times et The Wall Street Journal. Originaire de Chicago, elle vit aujourd’hui à New York. Best-seller du New York Times, l’un des meilleurs livres de l’année selon de nombreuses publications, La Famille Middlestein est son troisième roman, le premier publié en France, et a été traduit dans une quinzaine de pays.
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