L’ivresse des libellules – Laure Manel
Feel-good bookAuteur : Laure Manel
Genre : Littérature française
Nombre de pages : 381
Éditions Michel Lafon (4 avril 2019)
Cet été, le groupe d’amis a loué une grande propriété en Ardèche pour passer 15 jours de vacances. Et ce sera sans enfants !
Alex et Sybil arrivent les premiers. Caroline et son nouvel amoureux, Sébastien, suivent en moto. Tandis que Claire et Jérôme et Emilie et Vincent, les deux « vieux » couples de la bande qui sont voisins à l’année, ont covoituré.
Autre particularité cette année : Valentine, une amie de Claire récemment séparée, se joindra au groupe dès lundi…
Je remercie la romancière pour sa chaleureuse dédicace et les Éditions Michel Lafon pour la lecture de ce nouveau roman.
L’ivresse des libellules. J’adore le titre. D’abord cette sensation d’ivresse qui donne le ton d’une joyeuse mélancolie autour d’un certain lâcher-prise. Ensuite, qui ne s’est jamais extasié devant une libellule, ce joli petit insecte avec sa paire d’ailes ?
J’avoue, au début j’ai eu un peu de mal à faire connaissance avec tous les personnages, mais en fait, très vite on discerne les personnalités de chacun et on comprend qu’il y a : la pétillante Sybil qui mène la troupe et a besoin de tout diriger. Alex, son homme, divorcé, papa, qui a bien conscience des écarts de sa chérie mais qui l’aime, un point c’est tout. Caro, séparée du père de ses enfants qui renoue avec les joie d’être en couple grâce au charmeur Sébastien. Claire et Jérôme, le couple solide par excellence, qui a traversé des tempêtes et qui est, pour les autres, la voix de la raison. Enfin, Emilie qui, à l’approche de ses quarante ans, pense que ses kilos en trop ne la rendent plus désirable aux yeux de son mari, réfléchit trop, en bref : elle panique. Vincent, son mari, qui n’est pas un causeur, a toujours pris la vie comme elle venait sans se poser de question ; mais là, en Ardèche, il ne reconnait plus sa femme.
Et Valentine, la cerise sur le gâteau… qu’on imaginait moche et déprimée et qui se révèle jolie, sympa et intéressante. Alors, évidemment, rien ne va plus.
Cette semaine sans enfants devait leur permettre plus de liberté, moins de contraintes et des moments sympas entre adultes. Sauf qu’entre les courses, les repas (et le débarrassage…), les couche-tôt et les lève-tard, les activités que les uns veulent faire, les autres pas, les phobies, les petites manies et les coups de gueule, finalement rien ne se passe comme prévu. Et je dirais : tant mieux ! Car rien n’est plus ennuyant que ce qui est prévisible.
J’ai beaucoup aimé cette ivresse des libellules, car l’amitié est une valeur chère à mes yeux, qu’elle connait des hauts et des bas, que parfois on se confie, mais aussi parfois on se retient, qu’on ne partage finalement que ce qu’on a envie de partager (et pas forcément avec tout le monde).
Bref, chacun a ses failles, et entre amis, logiquement on doit pouvoir puiser des forces pour aller de l’avant. Mais alors que se passe-t-il lorsque, pour de multiples raisons, justifiées ou non, l’équilibre amical est mis à mal ?
L’ivresse des libellules, c’est un vrai bon feel-good book, une lecture détente, moderne, sympathique et qui fait du bien : pas de drame en particulier si ce n’est les petites piques du quotidien, les caractères de chacun qui se révèlent au fur et à mesure et des obstacles, plus ou moins complexes, à surmonter pour avancer. Faute de quoi la vie serait trop linéaire (et chacun le sait : la vie est tout sauf linéaire).
Ainsi, le groupe va devoir se serrer les coudes, s’écouter et se faire confiance pour sourire à la vie et en profiter au mieux. Tenir compte des autres certes, mais ne pas s’oublier soi-même non plus. Une belle leçon de vie. En tout cas, une façon de voir les choses qui me plait beaucoup ! Et un voyage au coeur de l’Ardèche qui donne des envies de partir en week-end…
Présentation du roman aux Éditions Michel Lafon
A propos de l’auteur :
Après l’immense succès de ses deux romans La Délicatesse du homard et La Mélancolie du kangourou, Laure Manel a quitté son métier d’enseignante pour se consacrer à l’écriture. Elle signe ici une réjouissante chronique douce-amère qui, tout en croquant nos petits travers en amour et entre amis, nous livre une profonde réflexion sur le couple.
J’ai très envie de lire celui-ci après avoir lu La délicatesse du homard, que j’ai trouvé un peu irrégulier (pas trop aimé le début, adoré la fin)
Bises, Soma
C’est vrai qu’il y avait une vraie différence de rythme entre le début et la fin du « homard ». Celui-ci est vraiment bien !