L’île haute – Valentine Goby

Auteur : Valentine Goby

Genre : Littérature française

Nombre de pages : 288

Éditions Actes Sud (août 2022)

1942. Vadim, 12 ans, quitte Paris pour la haute montagne. Près de Chamonix. Pour mieux respirer, parait-il. Car il est asthmatique.

Mais en arrivant, il est loin de se douter à quel point le paysage est différent de son quartier des Batignolles. Ebloui par les sommets, la neige, la brume et les mille couleurs qui parsèment la vue. C’est encore un enfant. Qui a besoin d’être sauvé. 

C’est le premier roman que je lis de Valentine Goby ! Et pourtant, elle en a beaucoup écrit. Comme quoi, la littérature française me réservera toujours de belles surprises !

Déjà vous dire combien j’aime ce titre, et cette couverture qui est si belle (et émerge dans le paysage de la Rentrée littéraire). Quel beau travail des éditions Actes Sud. D’ailleurs, vous le savez déjà, j’adore cette maison non seulement pour sa ligne éditoriale, mais aussi pour le format des livres qu’elle publie. Ce sont des objets-bijoux, précieux à mes yeux. 

L’ile haute, c’est donc l’histoire de Vadim. En plein hiver, Vadim Pavlevitch est envoyé par sa mère dans un village niché au coeur des montagnes. Lorsqu’il arrive, il ne sait rien si ce n’est que désormais il s’appellera Vincent Dorselles. Et que des gens sont prêts à l’accueillir comme un des leurs. Lui qui n’a jamais quitté Paris arrive en terre inconnue. Il a tout à apprendre : apprendre le silence apprendre la montagne, sa faune et sa flore, ses habitants rustres, mais gentils. Et protecteurs. 

Pour cet enfant qui voit la vie en couleurs (il associe naturellement chaque objet à une couleur), le décor est un éblouissement. Vincent observe, Vincent s’extasie, Vincent dessine. Vincent écoute. Vincent essaie de deviner ce qu’il y a en-dessous de la neige qui recouvre tout. Et chaque fois, son amie Moinette s’étonne : « T’as jamais vu un arbre ? T’as jamais vu la neige ? T’as jamais vu de grenouilles ? ». A force, la vie suit son cours et Vadim devient Vincent. Puis, les saisons passent…

Ce n’est jamais qui tu es qui compte, c’est pour qui on te prend. 

Dans la 4e de couverture, l’éditeur qualifie le livre de « roman-paysage », c’est si juste. Lire L’île haute, c’est partir en immersion dans un coin reculé de France, en pleine guerre mondiale, et ne s’occuper que d’une chose : la nature. Vivre au rythme des saisons, nourrir les bêtes, travailler dans les près, et s’adapter aux conditions climatiques. C’est ressourçant, dépaysant et émouvant. Car la plume de Valentine Goby est une merveille : alternant dialogues et paragraphes descriptifs avec justesse, elle nous livre un roman poignant, sincère et vrai. Ravie !

 

Présentation du roman aux Éditions Actes Sud

 

A propos de l’autrice : Valentine Goby a publié quatorze romans en vingt ans, dont, chez Actes Sud, Kinderzimmer en 2013, un livre avec lequel elle a obtenu treize prix littéraires dont celui des Libraires, Baumes en 2014, Un paquebot dans les arbres en 2016 puis Murène en 2019. Passionnée par l’histoire et par la transmission, la mémoire est son terrain d’exploration littéraire essentiel.

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