Les sorcières de la République – Chloé Delaume
Littérature françaiseAuteur : Chloé Delaume
Genre : Littérature française
Nombre de pages : 368
Editeur : Editions du Seuil (18 août 2016)
En 2062 s’ouvre le procès d’une période noire de l’Histoire de France : une amnésie nationale appelée le «Grand Blanc» qui aurait eu lieu entre 2017 et 2020, trois années desquelles la population n’a plus aucun souvenir.
Les sorcières de la République est un roman que j’ai lu dans le cadre du Comité de Lecture Cultura pour la Rentrée littéraire 2016.
N’ayant jamais lu Chloé Delaume, je suis incapable de comparer avec ses précédents mais les critiques s’accordent à dire que celui-ci est de loin son meilleur roman, certains parlent même de chef-d’œuvre. Et, même si je n’aurais jamais acheté le livre de moi-même (un ouvrage traitant de politique et de sujets de société n’est pas dans mes préférences), je dois reconnaître que j’ai fait une belle découverte. La plume de l’auteure est saisissante, elle maitrise parfaitement la langue française et la manie avec subtilité.
La construction du roman est originale car elle lie au récit, des dialogues bien sûr mais aussi des «messages à caractère informatif», des extraits de documents à télécharger, et même une partie épistolaire… C’est assez surprenant, déstabilisant et pourtant agréable car elle permet au lecteur de respirer.
Vous l’aurez compris, cette lecture n’est pas des plus aisées dans la mesure où l’intrigue nous projette en 2062 dans un monde, construit sur des faits inavouables qui ont eu lieu 50 ans plus tôt, et dont le pouvoir est aux mains de déesses grecques. Si on adhère à cette idée d’un monde contemporain résolument moderne et original, la mécanique de l’esprit est surprenante et les événements criants de vérité.
A tous ceux qui ont envie de voir notre société avec un peu de folie et d’humour, je conseille vivement ce roman hors du commun.
Présentation du roman aux Editions du Seuil
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A propos de l’auteur :
Chloé Delaume, née en 1973 à Paris, est écrivain et performeuse. Elle a obtenu le prix Décembre 2001 pour son roman autofictif Le Cri du sablier. Depuis, elle a écrit plus d’une vingtaine de livres, en variant les registres et les genres. Elle a été pensionnaire à la Villa Médicis en 2011-2012.
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Quelques séquences de ce roman valent leur pesant de cacahuètes, en effet! Il m'a fait passer un bon moment. Il est vrai qu'avant "Les Sorcières de la République", l'auteure a essayé des écritures plus expérimentales ("J'habite dans la télévision" relate ainsi une expérience de visionnement non-stop de la télévision par l'auteure).
Je ne suis pas sure d’apprécier ce roman si je le lis alors je vais passer mon tour.
Oui je comprends, il est vraiment très étrange ! Mais j’avoue que j’ai bien ri 😉