Les Portes du néant – Samar Yazbek
Document/essaiAuteur : Samar Yazbek
Traduit de l’arabe par Rania Samara
Préface de Christophe Boltanski
Genre : Récit
Nombre de pages : 306
Éditions Stock, La Cosmopolite (9 mars 2016)
Les Portes du néant est le document du mois d’avril lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE.
Pour les martyrs de la révolution syrienne.
Depuis son exil, Samar Yazbek est retournée trois fois dans son pays, la Syrie. Ce sont les trois portes du néant.
Quand le livre démarre en affirmant : «Tout ce que j’écris dans le récit qui va suivre est réel», on est prévenus. Attendons nous au pire. Car une chose est sûre, l’homme est capable du pire et l’auteure a décidé d’en témoigner.
Il n’y a qu’un seul vainqueur en Syrie : la mort. On ne parle que d’elle, partout. Tout est relatif, sujet au doute. La seule chose dont on puisse être certain, c’est que la mort triomphera.
Âmes sensibles s’abstenir. Car Samar Yazbek témoigne à force de détails marquants et ne vous épargne rien, ni la barbarie, ni les corps mutilés. Elle cite les paroles d’hommes, de femmes et d’enfants qui vivent au cœur de l’enfer, au milieu des bombardements, qui luttent pour leur survie.
Ces deux dernières années m’avaient appris l’art du silence. Le silence permet de donner du sens à ce qui nous entoure, d’observer, de réfléchir. Il donne une chance aux choses de s’exprimer par elles-mêmes. S’il n’est pourtant pas sans ambiguïté, il crée souvent un espace pour que le sens émerge.
Dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE, j’ai eu la chance de lire des récits, chose peu habituelle pour moi qui suis une lectrice de fiction. J’avoue que j’ai appris beaucoup de choses, je me suis instruite et ça m’a plu. Malheureusement, ce récit là est très dur (je crois qu’il a fait verser des larmes à plusieurs d’entre nous), et je l’ai lu avec une distance raisonnable pour ne pas flancher. Il n’en reste pas moins que je reconnais grandement la qualité d’écriture et la force du témoignage de Samar Yasbek.
Présentation du roman chez Stock
A propos de l’auteur :
Née en 1970 à Jableh en Syrie, Samar Yazbek a publié quatre romans dans son pays dont Un parfum de cannelle. Feux croisés, journal de la révolution syrienne (Buchet-Chastel, 2012) a été récompensé par de prestigieux prix littéraires défendant la liberté d’expression : prix PEN Pinter en Angleterre, prix Tucholsky en Suède et prix Oxfam aux Pays-Bas. Journaliste et écrivain reconnue, elle vit en exil à Paris depuis 2011.
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