Les intrépides – Hervé Commère
Littérature françaiseAuteur : Hervé Commère
Genre : Littérature française
Nombre de pages : 336
Fleuve Éditions (17 mars 2022)
Le narrateur habite l’un des 4 appartements d’un immeuble parisien quelconque. Il est chauffeur de taxi le jour et le soir il retrouve sa femme, Valérie. Sa vie est morne, résolue, calme.
Un matin, il reçoit une lettre qui l’informe que l’immeuble devant bientôt être vendu, ils vont devoir déménager. Ce changement est un déclic : il est impensable de déménager car s’ils devaient quitter cet appartement, il est persuadé que sa femme en profiterait pour le quitter !
Coûte que coûte, il doit trouver une solution pour que le vendeur ne vende plus.
Merci aux Éditions Fleuve pour la lecture du nouveau roman d’Hervé Commère.
Vivre sa vie avec panache !
Honnêtement, le personnage principal de ce roman n’a rien d’un leader. Et pourtant, lorsqu’il se met en tête d’empêcher la vente, il va se plier en 4 pour réussir. Alerter ses autres voisins avec qui il n’avait jusqu’ici jamais échangé plus de deux mots, prendre en filature son propriétaire, et rouler à plus de 200 km/h sur l’autoroute, au risque de se faire flasher 20 fois !
Quand je vous dis, cette lettre est le déclencheur qui le sort de sa torpeur… D’un coup, et encore plus au fur et à fur mesure du roman, il revit ! Il prend sa vie en mains, décide et avance. Quitte à se tromper, peu importe, au moins il aura tenté quelque chose.
On pense au pire parce qu’il est rapide à surgir, brutal et bruyant, homophobe et raciste, haineux, inculte et pourtant parfois président. Mais le meilleur aussi rôde, plus pudique et moins spectaculaire, mais bien présent.
Autour de lui gravitent différents personnages. Tous plus attachants les uns que les autres.
Au départ pourtant, ça n’est pas gagné car entre celui qui ne pense qu’à son boulot (qui veut « devenir chef ! »), la grand-mère qui vit avec ses souvenirs et son banc, la jeune fille qui vient la voir de temps en temps et celui qui n’ouvre jamais sa porte, on se demande bien comment la sauce pourrait prendre. Et puis, il y a Valérie, presque devenue invisible…
Heureusement, le titre, Les intrépides, annonce la couleur ! Et les événements prennent vie sous la plume d’Hervé Commère qui est reconnaissable entre mille. J’aime sa délicatesse, sa rondeur, et son humour tranquille. J’aime aussi beaucoup ses dialogues : toujours le bon mot au bon moment. Enfin, j’aime les chemins qu’empruntent les personnages qui vont et viennent au gré de leurs envies.
On ne fait qu’empiler les expériences sans rien effacer vraiment. On avance. On regarde la suite. On espère. On s’investit parfois. Ca vaut le coup.
Au final, c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai refermé ce joli roman. Une entrée réussie en littérature générale, selon moi ! Toute l’humanité d’Hervé Commère (que j’ai rencontré plusieurs fois en Salons du livre et avec qui je prends toujours autant de plaisir à discuter car il est disponible pour ses lecteurs) transpire dans ces pages qui nous montrent combien la vie vaut le coup. L’union fait la force !
Présentation du roman chez Fleuve Éditions
A propos de l’auteur : Hervé Commère est l’auteur remarqué de plusieurs nouvelles et romans souvent primés, parmi lesquels Les Ronds dans l’eau, Imagine le reste, Ce qu’il nous faut, c’est un mort et Sauf. Auteur connu et reconnu de polars, avec Les Intrépides il signe son premier roman de littérature générale.
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