Les disparus du phare – Peter May
PolicierAuteur : Peter May
Genre : Roman étranger
Traduit de l’anglais par Jean-René Dastugue
Nombre de pages : 320
Editeur : Rouergue noir (juin 2016)
Un homme est rejeté sur le rivage de l’île sauvage écossaise des Hébrides, frigorifié, ne devant sa survie qu’à son gilet de sauvetage. Il est en vie, mais n’a aucun souvenir de comment il en est arrivé là, c’est l’amnésie la plus totale.
Une vieille dame le recueille et l’amène chez lui où il ne trouve aucun objet personnel pouvant lui donner des indices sur son identité. Par une voisine, il apprend qu’il a pris un congé sabbatique pour écrire un livre sur les îles Flannan où trois gardiens du phare ont mystérieusement disparu il y a près d’un siècle. Sauf que dans son ordinateur, il n’y a rien, pas un seul début de phrase, pas une seule ligne… Et puis un soir, un homme essaie de s’en prendre violemment à lui, et un autre le sauve des griffes de son assaillant.
Mais qui est-il ? Que fait-il dans cet endroit reculé d’Ecosse à la faune incroyable ? A-t-il une famille ? Qui sont ceux qui l’entourent ? Qui peut lui en vouloir, qui l’a sauvé et surtout pourquoi ?…
Ce livre est l’un des deux romans policiers lus dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE.
Je n’avais jamais lu Peter May, je ne savais pas à quoi m’attendre et ce roman est d’un premier abord pas évident : un pavé de 320 pages à l’écriture très petite, peu de dialogues, beaucoup de texte narratif, bref le genre de roman pour lequel il faut prendre son temps.
Mais dès les premières pages le roman démarre fort. Cet homme rejeté sur la rive, complètement perdu, s’aperçoit qu’il est passé à deux doigts de la mort. Son amnésie le rend fragile. Bizarrement il ne m’est pas très sympathique car très vite on comprend que son histoire est louche : sa maison ne paraît pas réellement habitée (dans le sens où il n’y a pas de vie), aucun objet personnel, cet homme est seul, sans famille, alors qu’il est pourtant arrivé il y a 18 mois avec une trace blanche à l’annulaire gauche… On dirait qu’il a pris soin de ne laisser aucune trace derrière lui, ce qui, dans la situation dans laquelle il se retrouve, l’aurait pourtant beaucoup aidé. Au fur et à mesure des pages qui se tournent à toute vitesse, on comprend que l’histoire est complexe, son passé lui revient par flashs mais sans parvenir à élucider la situation. Beaucoup de mystère, des non-dits, des mensonges et un homme retrouvé mort sur une ile sur laquelle il ne se souvient pas d’être allé, alors qu’au fond de lui-même il craint d’avoir pu le tuer…
Au-delà de l’intrigue policière, Peter May aborde des sujets scientifiques, écologiques et politiques et je suis très étonnée car il nous sensibilise avec subtilité sur le sort d’un insecte qui joue un rôle important dans l’équilibre de notre planète et notre avenir en tant qu’homme : l’abeille. Je ne sais pas si comme moi vous en avez récemment entendu parler, mais rares sont ceux qui se sentent concernés par la protection des abeilles (j’avoue, moi la première) et pourtant j’ai appris beaucoup de choses très intéressantes. Ce travail de recherche dans la menace d’un écosystème est le fil rouge des Disparus du phare qui est un excellent polar qui vous tient en haleine jusqu’au dénouement final. Je suis subjuguée par l’écriture de Peter May, l’intrigue et la construction de son roman. Au cœur d’une nature sauvage éblouissante, la quête d’identité de cet homme et les rebondissements de l’enquête policière forment un bon mélange d’angoisse et de suspens. Un polar dans lequel il ne faut pas hésiter à se plonger pour découvrir toute la vérité.
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Présentation du roman disponible aux Éditions du Rouergue
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A propos de l’auteur :
Né en 1951 à Glasgow, Peter May a été journaliste, puis brillant et prolifique scénariste de la télévision écossaise. Il vit depuis une dizaine d’années dans le Lot où il se consacre à l’écriture. Sa trilogie écossaise – L’Île des chasseurs d’oiseaux, L’Homme de Lewis et Le Braconnier du lac perdu –, initialement publiée en français par les Éditions du Rouergue, a conquis le monde entier. Saluée par de nombreux prix littéraires, toute son œuvre est disponible aux Éditions du Rouergue.
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Je viens juste de l’acheter et votre chronique me donne encore plus vite envie de m’y plonger ! 🙂
Tant mieux, je suis ravie ! Bonne lecture