Les Bordes – Aurélie Jeannin
Littérature françaiseAuteur : Aurélie Jeannin
Genre : Littérature française
Nombre de pages : 224
Éditions Harper Collins (13 janvier 2021)
Livre lu dans le cadre du Prix Orange du Livre 2021
Brune part avec ses enfants pour un week-end aux Bordes, chez sa belle-famille. Traditionnellement, chaque dernier week-end de juin, toute la famille se réunit. Mais cette réunion de famille n’a rien d’un petit bonheur pour Brune. Au contraire, c’est un calvaire.
La meilleure vengeance, c’est l’indifférence
Les Bordes, c’est un lieu et c’est une famille. Lorsque Brune arrive aux Bordes, elle y retrouve son mari, son beau-frère, sa belle-soeur et leurs enfants, et ses beaux-parents. Qui ne lui adressent pas la parole, certes mais pire encore, font comme si elle n’existait pas. Parmi eux, Brune est invisible. Sa belle-famille ne l’aime pas ; Brune fait figure de bouclier. Mère responsable, tenant solidement sur ses deux jambes, un oeil toujours fixé sur le rétroviseur ou l’entrebâillement de la porte, qui guette, anticipe, tente de maîtriser les risques.
On peut ne pas avoir d’affinités avec sa belle-famille, on peut aussi avoir des relations conflictuelles mais ne pas avoir de relations du tout, c’est étrange. Que s’est-il passé ? Pourquoi l’ignorent-ils ? C’est l’une des clés du problème…
Les drames peuvent survenir à tout moment
On sent bien dès le départ qu’il s’est passé quelque chose de grave. Qu’un secret lourd plane sur cet endroit. Les Bordes, c’est une maison de famille en pleine campagne. Il y a le jardin, la rivière, la nuit, des coins et de recoins, des étendues à perte de vue, etc. En clair, il est impossible d’avoir le contrôle. Et Brune, craintive par nature, a l’angoisse absolue d’avoir tout à perdre. On ressent sa souffrance, sans vraiment la comprendre. Démuni, le lecteur n’a de cesse de lire pour avancer dans l’histoire et comprendre ce qui s’est passé.
Un final stupéfiant
Pour celle qui craint chaque seconde l’accident domestique, Les Bordes, c’est l’enfer. Trop de jeux extérieurs, trop de recoins, de folles libertés. Trop de silence et de méchancetés à peine contenues. Trop de souvenirs aussi. Brune saura-t-elle esquiver le pire ? Est-il possible pour une mère de protéger ses enfants, envers et contre tout ? Et comment se protéger soi-même ? Des dangers, et des autres ?
Vous savez pourquoi j’ai adoré ce roman ? Déjà parce que je l’ai lu d’une traite (et quand je ne veux pas faire de pauses, c’est très bon signe). Mais surtout parce que la scène finale m’a stupéfaite. J’ai relu le dernier chapitre trois fois et je ne suis toujours pas sûre d’avoir compris. Ça pourrait me déranger mais non au contraire, je suis curieuse de connaitre l’interprétation des autres. Et j’ai envie d’en débattre. Alors, si vous l’avez lu, ou si vous avez envie de le lire, faites-moi signe !
Présentation du roman aux Éditions Harper Collins
A propos de la romancière : Aurélie Jeannin est conceptrice-rédactrice, consultante spécialisée en identité de marque. Elle est l’autrice d’un premier roman remarqué, Préférer l’hiver (HarperCollins, 2020 ; HarperCollins Poche, 2021). Elle vit avec son mari et ses enfants en forêt, quelque part en France.
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