LËD – Caryl Ferey

Auteur : Caryl Férey

Genre : Polar

Nombre de pages : 544

Éditions Pocket (9 juin 2022)

Nordilsk en Sibérie du Nord, par moins 64 degrés.

Alors qu’une tempête sévit, Gleb Berensky – mineur de profession, se risque à monter sur le toit de son immeuble pour prendre une photo. Sur l’immeuble d’en face, la toiture est arrachée. Et le cadavre d’un nenets (une ethnie autochtone de l’Arctique vivant de l’élevage de rennes) est retrouvé. Boris Ivanov se charge de l’enquête. 

Merci aux Éditions Pocket pour la lecture du roman de Caryl Ferey dans le cadre de « Le Printemps du livre se balade ». 

Totale découverte de l’auteur et de son univers (même s’il a déjà écrit une quinzaine de romans !). 

Un lieu quasi apocalyptique 

Lëd signifie « glace » en russe. Il n’est pas étonnant qu’à Nordilsk l’hiver dure huit mois. Il y fait froid, très froid, le vent est glacial et tout est verglacé. Ancien goulag, cette cité minière aux mains d’oligarques russes où l’espérance de vie est plus faible qu’ailleurs est certainement la ville la plus polluée du monde.
Bref, il ne fait pas bon vivre à Nordilsk. Mais la plupart de ses habitants n’ont pas choisi. Ils sont nés là, ou ils y ont été envoyés, et ils n’en sortiront pas. A moins que le destin n’en décide autrement. Mais que se passe-t-il lorsqu’on provoque le destin ? Pas que du bon évidemment. 

Un enchainements de mauvaises nouvelles

Un nenets est retrouvé mort. Une enquête est ouverte mais l’identification de la victime tardant à venir, ce sont d’autres pistes qui surgissent : disparition, meurtre, accident, etc. Décidément, il ne fait pas bon vivre à Nordilsk. Qu’on soit mineur, légiste, flic, militante écolo ou jeune costumière rebelle, personne n’est à l’abris. Et surtout pas quand on se mêle des affaires des autres.
Dans une actualité politique et historique passionnante (même si dramatique), l’intrigue est palpitante. L’univers est violent, noir et complexe, mais toujours bien ancré dans le réel.

Le monstre, l’appel, la cage… au coeur de l’enfer sibérien

Au vu des détails fournis par l’auteur, on voit qu’il connait son sujet. D’ailleurs, un récit de voyage, Norilsk, l’a précédé. C’est donc en toute connaissance de cause qu’il a pu écrire un roman noir, choral, où la critique sociale et le chaos sont omniprésents. Avec une galerie de personnages incroyablement vivants et attachants, pour lesquels on se prend à espérer. Et plus de 500 pages qui tiennent le lecteur en apnée.  

 

Présentation du roman aux Éditions Pocket

 

A propos de l’auteur : écrivain, voyageur et scénariste, Caryl Férey s’est imposé comme l’un des meilleurs auteurs de thrillers français en 2008 avec Zulu, Grand Prix de littérature policière 2008 et Grand Prix des lectrices de Elle Policier 2009, avec Mapuche, prix Landerneau polar 2012 et Meilleur Polar français 2012 du magazine Lire. Breton de cœur vivant à Paris, il écrit aussi pour le cinéma, le théâtre, la radio, la jeunesse, et participe à des revues de voyage.

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