Le temps est assassin – Michel Bussi
PolicierAuteur : Michel Bussi
Genre : Polar/Suspens
Nombre de pages : 400
Editeur : Presses de la Cité (4 mai 2016)
Eté 1989, en Corse. A 15 ans, Clotilde est une adolescente de son époque qui écoute la Mano Negra dans son walkman et confie ses joies et ses doutes à son journal intime. Vers la fin des vacances, le 23/08, date anniversaire de rencontre de ses parents, son père décide d’emmener les quatre membres de sa famille écouter des chants corses. Malheureusement, dans un virage, la Fuego rouge quitte la route et fait une chute vertigineuse dans la mer. Les passagers sont tués sur le coup, à l’exception de Clotilde, unique survivante.
27 ans plus tard, Clotilde revient pour la première fois depuis le drame sur la presqu’île de la Revellata avec son mari Franck et sa fille Valentine, âgée de 15 ans. Des vacances pendant lesquelles des choses étranges se produisent, à commencer par l’apparition d’une lettre écrite de la main de sa mère…
Début 2016, je rencontrais Michel Bussi à Mulhouse dans le cadre du Festival des Vagamondes. Un homme très sympathique qui a bien voulu m’accorder une interview inédite à quelques jours de la sortie de son nouveau roman. Et je remercie très chaleureusement ma maman qui l’a rencontré en dédicace à Louviers en juin dernier, et qui m’a offert Le temps est assassin.
.
A première vue, ce livre a tout pour me plaire : dédié «aux amis de l’adolescence que l’on garde toute sa vie», un roman à suspens dont le personnage principal est une fille, devenue femme, avec une intrigue se déroulant sur l’ile de Beauté, toutes les conditions sont réunies pour se laisser emporter. Et c’est exactement ce qui s’est passé : happée par l’intrigue et la magie des lieux j’ai dévoré ces 500 pages en quelques heures.
Clotilde est une femme attachante dont toutes les certitudes volent en éclat à son arrivée en Corse. Elle qui a du sang Corse dans les veines n’est pourtant pas considérée comme une « vraie » Corse à cause de sa mère qui a incité son père à aller vivre sur le continent. Toute famille a des secrets (et d’ailleurs les secrets de famille sont l’un de mes sujets de prédilection), mais alors en Corse les histoires de famille jouent un rôle primordial dans les relations humaines. Michel Bussi l’a bien saisi et il en joue !
Clotilde a perdu son frère ainé et ses parents dans l’accident de voiture, elle n’a plus revu ses grands-parents paternels qui sont toujours restés en Corse et elle a du se construire seule une vie de famille et une carrière professionnelle. Avocate de formation, elle est une femme sensée et raisonnée qui ne devrait pas se laisser bousculer par des phénomènes irrationnels. Et pourtant, submergée par les émotions, à l’encontre du bon sens, elle décide de partir à la recherche de la vérité. Forcément il y en a que ça dérange…
Michel Bussi est un maitre du suspens bien rôdé : il connait les ingrédients du succès d’un page-turner. Une fois ouvert, c’est un livre qu’il est impossible de lâcher. A chaque fin de chapitre, notre curiosité est éveillée et on a qu’une envie c’est de lire la suite. Franchement, c’est très bien fait. En plus ici les chapitres alternent les événements qui ont lieu en août 2016 avec le récit des événements conservés dans le carnet intime de Clotilde l’été de ses 15 ans. En 1989, je n’avais pas 15 mais 10 ans et je me suis reconnue dans les hobbies de l’époque (moi aussi j’ai passé des heures à fredonner des chansons en écoutant mon walkman), franchement ça m’a rappelé de bons souvenirs !
En résumé un très bon moment de lecture (même si je dois reconnaître que l’une des solutions à l’énigme que doit résoudre Clotilde m’a plus qu’étonnée) !
.
Présentation du roman aux Editions Presses de la Cité
.
A propos de l’auteur :
Professeur de géographie à l’université de Rouen, Michel Bussi est l’auteur aux Presses de la Cité de Nymphéas noirs (2011), Un avion sans elle (2012) et Ne lâche pas ma main (2013). En janvier 2016, il est selon le classement GFK-Le Figaro, troisième écrivain français en nombre de livres vendus.
Michel Bussi est sur Facebook
Découvrez ma chronique de son précédent roman Maman a tort
Et si vous voulez comprendre le titre du roman, lisez l’interview inédite Carobookine, Michel Bussi vous explique tout.
Michel Bussi est un de mes auteurs préférés , et ce roman a été (bien évidemment) un coup de cœur pour moi 🙂
Ta chronique en parle merveilleusement bien ! Et tu as tout à fait raison quand tu écris que « Une fois ouvert, c’est un livre qu’il est impossible de lâcher » 🙂
Merci ! C’est vrai qu’il est assez doué pour nous empêcher de lâcher son roman 😉