L’amie prodigieuse – Elena Ferrante
Roman étrangerAuteur : Elena Ferrante
Traduit de l’italien par Elsa Damien
Genre : Roman étranger
Nombre de pages : 448
Editeur : Folio (1 janvier 2016)
Le jour où le fils de Lila l’appelle pour lui dire que sa mère a disparu (physiquement, mais elle a aussi pris soin d’effacer toute trace de sa vie au point d’avoir vidé ses placards, affaires de toilette et découpé les photos de famille), Elena est en colère certes mais ni inquiète, ni surprise. Cela peut paraître étrange mais Elena connaît bien son amie d’enfance et disparaître est une folie qu’aurait pu faire Lila.
C’est ce qui la pousse à revenir sur leur enfance, pour nous raconter leur histoire.
L’amie prodigieuse est annoncé comme «le roman que Daniel Pennac offre à tous ses amis», il est sur tous les podiums, toutes les têtes de gondoles et dans le classement des meilleures ventes. C’est le roman incontournable de l’été, et pour cause, L’amie prodigieuse est le premier tome de la saga des deux héroïnes d’Elena Ferrante, dont le tome 2, Le nouveau nom, est sorti cette année. Les deux derniers volets sont déjà parus en Italie et aux Etats-Unis. Alors, phénomène publicitaire ou pépite littéraire ?
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J’ai d’abord été attirée par le titre de ce roman qui est un titre fabuleux. Qui n’a jamais rêvé d’avoir une amie, d’autant plus si on lui associe l’adjectif de «prodigieuse» ? Ensuite, par la couverture Folio qui est si jolie avec cette photo en noir et blanc de deux gamines qui jouent dans la rue. Mais encore par le lieu et l’époque : Naples vers la fin des années 50. Enfin, par le sujet qu’il aborde : l’amitié.
Les deux petites filles habitent dans un quartier pauvre. Elena (qui porte le prénom du pseudonyme de l’auteur donc) est l’aînée de la famille, bonne élève, sérieuse et bien élevée. Lila quant à elle est une élève brillante, effrontée par moment, qui a des facilités pour apprendre mais déteste l’autorité, qu’elle vienne de sa maitresse, de son frère ainé ou de ses parents. Au jeu du chat et de la souris, les deux fillettes excellent : elles se jaugent, se défient et posent les bases fragiles d’une amitié qui deviendra forte. Car si elles peuvent compter l’une sur l’autre, il y a toujours un esprit de compétition et de jalousie qui parfois ternit leurs relations et les rend sujettes aux plus vives émotions.
Avec elles, nous plongeons au cœur de la vie napolitaine dans les années cinquante, avec ses us et coutumes, l’évolution des mœurs, la condition humaine et le combat des petites filles issues d’un milieu défavorisé pour étudier (les garçons étaient nés pour travailler avec leur père et les filles pour aider leur mère dans le foyer, c’était comme ça). Toutes deux très intelligentes, Lila n’a pourtant d’autre choix que d’arrêter assez tôt sa scolarité quand Elena la poursuit, ce qui l’amènera en dehors des frontières de leur quartier, à la «ville» où le train de vie des bourgeois fait rêver ; cela accentuera leurs différences et sujets de discorde mais jamais ne les séparera.
Je ne vais pas vous dévoiler toute l’histoire (ce serait dommage) mais L’amie prodigieuse est un joli roman qui tient toutes ses promesses. Entre rivalité et complicité, on s’attache très vite aux deux jeunes héroïnes d’Elena Ferrante et à leurs parents et amis (qui sont nombreux, à tel point qu’en début de roman il est listé un idex des personnages), on s’intègrerait presque à la vie de leur quartier. L’auteure a une jolie plume qui nous emmène loin, très loin, dans les péripéties de ses protagonistes et je n’ai qu’une hâte : lire la suite !
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Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l’obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.
J’éprouvai une sensation qui ensuite s’est souvent répétée dans ma vie : la joie de la nouveauté.
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Présentation du roman disponible chez Folio
Retrouvez ma chronique de Le Nouveau nom
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A propos de l’auteur :
Elena Ferrante est l'auteur de plusieurs romans parmi lesquels L'amour harcelant, Les jours de mon abandon et Poupée volée. Tous sont publiés chez Gallimard. L'auteur a été finaliste du prix Strega pour le quatrième volet de la série L'amie prodigieuse.
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J’étais très impatiente de lire ce livre. Il se trouve que je ne l’ai pas lu mais que j’ai commencé à l’écouter et là j’ai été très déçue.
J’ai trouvé ça long et plat. Peut-être est-ce l’effet audio mais je ne sais pas si j’oserais retenter l’expérience en lisant la version papier.
Je ne sais pas du tout ce que peut donner la version audio mais merci de ta franchise. C’est vrai qu’il y a parfois quelques longueurs mais du coup en lisant, tu peux lire plus vite alors qu’à l’écoute c’est moins évident. Je pense que si tu n’as pas accroché avec la version audio, inutile de persévérer avec la version papier, il existe tellement de livres qu’il vaut mieux passer à un autre 😉