La Maison aux secrets – Catherine Robertson
Roman étrangerAuteur : Catherine Robertson
Traduit de l’anglais (Nouvelle-Zélande) par Fabienne Duvigneau
Genre : Roman étranger
Nombre de pages : 414
Éditions Charleston (7 février 2017)
April Turner habite en Nouvelle-Zélande lorsqu'elle reçoit la visite d'un homme lui annonçant qu'elle est l'heureuse héritière d'une vieille bâtisse en Angleterre, l’Empyrée. Elle, qui depuis cinq ans menait une vie simple et chaste, prend cet héritage comme un cadeau empoisonné. Bien décidée à vendre cette maison, elle entreprend tout de même un voyage en Angleterre pour voir à quoi elle ressemble.
Livre lu en avant-première en tant que lectrice des Éditions Charleston que je remercie pour l’occasion.
La Maison aux secrets porte bien son nom, car il y a une multitude de secrets dans ce roman.
En fait, si April considère cet événement comme une intrusion dans sa vie privée, c'est parce qu'elle a vécu un drame : celui de perdre son fils de six ans renversé par un automobiliste sous ses yeux. Depuis, elle porte le deuil, mais surtout elle culpabilise. Quelle mère est-elle pour ne pas avoir réussi à protéger son enfant ?
Elle est la seule responsable (du moins, le considère-t-elle) et elle s’inflige une peine irrévocable : celle de payer pour la mort de son fils qu’elle n’a pas su éviter. Après avoir quitté son mari, le père de son fils, elle s’est interdit de vivre, ne s’autorisant plus aucun plaisir, ne cherchant plus à se lier avec quiconque de peur de ne pas mériter son amitié.
Les morts sont libres, oui, mais ils nous enchainent à leur mémoire.
Mais, en arrivant en Angleterre, ses certitudes sont mises à mal, sa meilleure volonté ne suffit pas pour continuer à purger sa peine comme elle l’entend. Bien malgré elle, elle fait la connaissance d’hommes et de femmes singuliers qui peu à peu tentent de lui redonner goût à la vie.
April est une femme brisée, sa douleur est palpable, elle fait mal (en tant que maman, je me suis sentie très mal à l’aise tout le premier tiers du livre, vraiment, c’était très dur pour moi de poursuivre ma lecture avec un drame si terrible…). Malgré toutes ses barrières, elle n’est pas insensible. Elle aime la terre, les arbres, la nature dans toute sa splendeur. Et, à force de s’intéresser bien malgré elle au monde qui l’entoure, elle devient attachante.
A l’image d’un oisillon qui a besoin de sa mère pour se nourrir, April est un petit bout de femme qui doit réapprendre les gestes les plus élémentaires de la vie. Avec l’aide de personnes qu’elle ne connaissait pas quelques mois auparavant, elle rouvre son cœur et renoue avec des sentiments qu’elle croyait disparus à jamais. Mêlant habillement le présent d’April et le passé de ses ancêtres éloignés, La Maison aux secrets est un roman touchant sur les secrets de famille, l’amitié, le travail de deuil et le pouvoir extraordinaire de la vie.
Une pomme par jour, la santé pour toujours.
Présentation du roman chez les Éditions Charleston
A propos de l’auteur :
Catherine Robertson est auteur n°1 best-seller en Nouvelle Zélande. Elle vit à Wellington. La Maison aux secrets est best-seller en Nouvelle-Zélande, et Catherine Robertson a été lauréate du Nelson Public Library Award pour la fiction en 2015 (c'est la plus ancienne bibliothèque de Nouvelle-Zélande).
Laisser un commentaire