La Ferme du bout du monde – Sarah Vaughan
Roman étrangerAuteur : Sarah Vaughan
Traduit de l’anglais (Grand-Bretagne) par Alice Delarbre
Genre : Roman étranger
Nombre de pages : 448
Préludes Éditions (5 avril 2017)
En 2014, Maggie est une vieille dame qui approche les quatre-vingt dix ans. Elle habite dans une ferme installée au bord d’une falaise en Cornouailles, avec sa fille Judith et son petit-fils Tom. Lucy, sa petite-fille devenue infirmière à Londres, y revient pour l’été après une douloureuse déception sentimentale.
Eté 1944, Maggie alors jeune fille de seize ans, découvre l’amour avec un grand A. Mais ce qui devrait être positif se révèle le pire cauchemar de toute sa vie…
Je remercie sincèrement les Éditions Préludes pour la lecture du deuxième roman de Sarah Vaughan.
Sur le bandeau de couverture est cité le ressenti positif de Karen Viggers qui le trouve «enchanteur» et «émouvant». En quatrième de couverture, il est dit «La Ferme du bout du monde a tout pour séduire les lecteurs de L’Île des oubliés, d’Une Vie entre deux océans et de La Mémoire des embruns». Moi qui ai adoré ces romans, il n’en fallait pas moins pour piquer ma curiosité !
Dans La Ferme du bout du monde, il y a plusieurs histoires. Celle de Maggie d’abord, sur deux époques : 1944 et 2014. Celle d’Alice, par qui démarre le livre et dont on sait qu’elle reviendra en Cornouailles. Celle de Lucy enfin, la petite-fille de Maggie ; son mari l’a trompée alors elle décide de venir se ressourcer sur ses terres natales à Skylark Farm.
Un lieu unique et un décor marquant : la ferme qui est dans la famille depuis trois générations entourée d’une plaine au paysage sauvage. Ou quand la nature reprend ses droits.
Un bon nombre de personnages fourmillent autour de ces femmes au caractère fort sachant que ce qui s’est passé à l’été 44 a modifié l’avenir de toutes ces personnes.
L’époque de la seconde guerre mondiale est très bien décrite, on sent que l’auteure s’est documentée. Même remarque sur le travail à la ferme extrêmement détaillé et son évolution entre les années 40 et aujourd’hui car, bien entendu, on ne gère plus une exploitation comme avant. Et puis, ce qui est analysé avec minutie, c’est avant tout les relations hommes/femmes. Et les choix de vie. Qu’est ce qui fait qu’on a pris tel ou tel chemin ? Quel est le poids des secrets ? En qui peut-on réellement avoir confiance ?
Dans un paysage qui rend hommage à la beauté de la nature, Sarah Vaughan écrit une très belle histoire de famille sur plusieurs générations. Pour comprendre les événements de notre époque, il faut chercher dans les secrets du passé. Ce qui n’est pas toujours chose aisée… Mais Lucy est une battante et Maggie n’a pas encore décidé de partir, alors il est encore temps de se remuer, assumer ses choix et dire ce qui doit être dit. A lire avec beaucoup de plaisir !
On n’a que peu de secondes chances dans une vie et quand elles se présentent, il faut parfois savoir les saisir. Tu n’as pas envie de te dire plus tard : «Ah, si seulement…» Tu n’as pas envie d’être rongée par le regret.
Présentation du roman aux Éditions Préludes
A propos de l’auteur :
Après des études d’anglais à Oxford, Sarah Vaughan s’est consacrée au journalisme. Elle a travaillé pendant onze ans au Guardian avant de publier La Meilleure d’entre nous. Elle vit près de Cambridge avec son époux et leurs deux enfants. La Ferme du bout du monde est son deuxième roman.
Je viens de le recevoir, j'ai vraiment hâte de le découvrir 🙂
Parfait, bonne lecture alors !