La conjuration de Göttingen – Jérôme Legras

Auteur : Jérôme Legras

Genre : Premier roman

Nombre de pages : 450

Editeur : L’Archipel (1 septembre 2016)

Princeton, Juin 1953.
William Wien, bibliothécaire adjoint de l’Université de Priceton, est retrouvé mort, assassiné dans un cimetière. Sur la stèle la plus proche a été tracé avec son sang la lettre grecque epsilon.
L’inspecteur Michael Rumford, qui n’est pas un flic comme les autres, est en charge de l’enquête et se rend vite compte que ce meurtre est au cœur d’une conspiration qu’il est bien décidé à percer.

Je remercie chaleureusement les Editions de l’Archipel pour la lecture du premier roman de Jérôme Legras.

Fin octobre, j’avais la chance de me rendre à la conférence de presse du Salon du Livre de Colmar qui se tient chaque année au mois de novembre. Patrick Raynal, le conseiller littéraire du Salon a présenté avec fougue ce premier roman dont on dit qu’il «réussit le tour de force de rendre la physique nucléaire aussi attrayante qu’un polar !». Ma curiosité éveillée, je me suis empressée de le lire.

Oui, ce livre est un polar, il a tous les bons ingrédients pour vous tenir en haleine de la première à la dernière page : meurtre, enquête, suspicion, conspiration, pièges, suspens…
Et oui, ce livre est intelligent : il réussit à nous intéresser à la science (notamment à la physique et aux mathématiques) et aux scientifiques bien connus.
Alors oui, ce premier roman est détonnant !

Imaginez un peu, vous retrouver au cœur d’une enquête policière en juin 1953 (à l’époque où forcément les méthodes d’investigation n’étaient pas celles que nous connaissons aujourd’hui), avec des indices qui remontent au début du siècle et des nœuds à démêler parmi les atrocités des deux guerres mondiales…

La science, la thermodynamique, l’existence des quantas, la radioactivité, la relativité, la fission, la bombe atomique…. Jérôme Legras est passionné de physique, il maitrise le sujet à la perfection et cela s’en ressent. Son roman policier est truffé de termes scientifiques qui permettent d’installer une atmosphère particulière. Comme le sujet est pointu, ce livre mérite toute votre attention.

Le titre donne le ton : une conspiration qui remonte à 1/2 siècle doit être conjurée. Entre ces équations incompréhensibles pour le commun des mortels et l’image de l’explosion, la couverture fait froid dans le dos.
Et c’est ainsi pendant tout le livre : un homme mène une vie normale et n’a en apparence aucun secret, quand tout à coup, il se retrouve au cœur d’une machination qui le dépasse. Il est assassiné. Alors, avec méticulosité, l’enquêteur Michael Rumford (qui est un besogneux) part à la recherche d’indices qui le mèneront à croiser de grands noms scientifiques (et même certains Prix Nobel) : Newton, Hilbert, Planck, Einstein, Oppenheimer, Poincaré, les Rosenberg…
Dans l’histoire de l’humanité, l’espionnage a toujours attisé la course des Anglais, Américains, Russes et Français à la maitrise de la science pour l’utiliser en temps de guerre et se protéger en période de paix. Si on y ajoute l’infamie SS, la chasse aux « rouges » et les secrets défense du FBI, tous ces éléments mis bout à bout nous feront accéder à une vérité que nous ne sommes peut-être pas prêts à entendre.

Mêlant habillement enquête policière, faits historiques et découvertes scientifiques, le premier roman de Jérôme Legras vous tiendra en haleine de la première à la dernière page !
(et à chaque fin de chapitre, comme les grands noms du polar, il vous glisse un indice qui vous empêche de vous arrêter là, vous êtes obligés d’en lire « encore un » avant de faire une pause…)

Présentation du roman chez les Editions de l’Archipel

.

A propos de l’auteur :
Passionné de physique et d’intrigues policières, Jérôme Legras, né en 1974, diplômé de Polytechnique et de l’Ensae, dirige une société de gestion de portefeuille à Londres.

1 comment