Envoyée spéciale – Jean Echenoz
Littérature françaiseAuteur : Jean Echenoz
Genre : Littérature française
Nombre de pages : 312
Editeur : Les Editions de Minuit (7 janvier 2016)
Constance, parisienne oisive, est enlevée en pleine rue par trois hommes. Une demande de rançon est envoyée à son mari Lou Tausk, qui ne donne pas suite. Malgré les relances des malfaiteurs, Lou Tausk ne réagit pas. Il n’est même pas inquiet. La situation s’éternise, pour son plus grand bien, car Constance est bientôt mûre pour une mission secrète.
Je n’ai jamais lu Jean Echenoz, je lis rarement les livres édités aux Editions de Minuit (car je suis plus souvent attirée par des couvertures originales que par les leurs : fond blanc, typo bleue, liséré bleu) et le synopsis ne m’intéressait guère.
Mais Envoyée spéciale est le 4ème et dernier roman en lice pour le Prix Relay des Voyageurs-Lecteurs auquel je participe alors je l’ai lu !
Et j’ai bien fait car, même si ce roman n’est pas dans mes favoris, il ne manque pas d’originalité. Le narrateur est omniscient, il nous raconte la vie des personnages, passe de l’un à l’autre, et s’adresse même très souvent à nous lecteur. C’est assez déstabilisant mais cela fonctionne («vous aurez compris…», «vous conviendrez que…») et du coup l’auteur nous tient en haleine.
L’écriture de Jean Echenoz est très agréable à lire, il manie la langue française avec beaucoup de finesse et d’humour. On a l’impression d’assister à un pièce de théâtre, les personnages sont sur scène et les séquences s’enchainent. Entre cocasseries et rebondissements, Envoyée spéciale est un roman assez loufoque qui ne pourra que vous surprendre !
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Présentation du roman aux Editions de Minuit
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A propos de l’auteur :
Jean Echenoz est né à Orange en 1947. Il a obtenu le prix Médicis en 1983 pour Cherokee et le prix Goncourt en 1999 pour Je m’en vais.
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Remarque en dehors de l’intrigue : Jean Echenoz utilise énormément «après que». L’occasion de faire la point sur une règle de français méconnue.
A la différence de avant que, qui implique une notion d’éventualité, après que, marquant que l’on considère le fait comme accompli, introduit une subordonnée dont le verbe doit être mis à l’indicatif. Je rentrerai après que la nuit sera tombée. Il est parti après que nous l’avons tous salué. Le passé antérieur employé dans des phrases comme Après que le bateau fut sorti du port, la tempête s’éleva ou On l’applaudit après qu’il eut parlé ne doit pas être confondu avec le plus-que-parfait du subjonctif.
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