
Dans le jardin de l’ogre – Leïla Slimani
Premier romanAuteur : Leïla Slimani
Genre : Premier roman
Nombre de pages : 240
Editeur : Folio (7 janvier 2016)
Adèle est mariée avec Richard, ils ont un petit garçon qui s’appelle Lucien. En apparence, elle mène la belle vie à Paris. Mais Adèle a des pulsions qu’elle est bien incapable de contrôler. Son corps a besoin d’autres hommes, elle en est esclave, devient incontrôlable et enchaine les conquêtes.
Lors de la Rentrée littéraire septembre 2016, j’avais repéré Chanson douce de Leïla Slimani, dont je n’avais pourtant encore rien lu. Je l’ai lu et fortement apprécié, roman pour lequel l’auteure a depuis obtenu le Prix Goncourt.
Curieuse par nature, j’ai eu très envie de lire Dans le jardin de l’ogre pour mieux connaître Leïla Slimani. Aussi, je remercie les Editions Folio pour la lecture de ce roman.
Il y a des auteurs que l’on a plaisir à retrouver. C’est mon cas avec Leïla Slimani. J’avais découvert une romancière stupéfiante dans Chanson douce et je l’ai retrouvée dès les premières pages de son premier roman. Une héroïne moderne, qui lutte pour sa paix intérieure mais n’en reste pas moins sujette aux éléments extérieurs. La plume est précise, vive et directe. Les phrases et les chapitres sont courts pour une succession d’événements, irréversibles, à un rythme effreiné.
Adèle est une femme d’aujourd’hui qui mène tambours battants sa vie de femme, de mère et de femme active. Journaliste, plus par piston que par vocation, elle court toujours entre deux rendez-vous, qu’ils soient professionnels ou personnels. Elle est unique. Et, n’ayons pas peur des mots, elle est nymphomane.
Ne dit-on pas que le meilleur moyen de résister à la tentation est d’y céder ? Ce proverbe pourrait être la devise d’Adèle qui, malgré toutes ses tentatives pour s’assagir, pour refouler ses pulsions les plus intimes, sait qu’elle n’aura d’autre choix que de s’y soumettre.
Ensuite, c’est l’engrenage. Le temps passe et rien n’y fait, les conquêtes s’enchainent. Les mensonges aussi. Jusqu’au jour où Richard découvre le pot aux roses. Son secret percé, Adèle dérape. A l’image des patients de son mari, elle n’a plus de repères.
Elle essayait de lui expliquer le désir insatiable, la pulsion impossible à contenir, la détresse de ne pouvoir y mettre fin. Mais ce qui l’obsédait, lui, c’est qu’elle ait pu abandonner Lucien (son fils) toute une après-midi pour retrouver un amant. Qu’elle ait inventé une urgence professionnelle pour annuler des vacances en famille et baiser deux jours entiers dans un hôtel minable en banlieue. Ce qui le révoltait et le fascinait à la fois, c’est l’aisance avec laquelle elle avait menti et mené cette double vie.
Dans le jardin de l’ogre est un premier roman fort et puissant sur l’addiction sexuelle et ses malheureuses conséquences. Ou comment un corps peut être à ce point esclave de ses pulsions. Sans jamais tomber dans la vulgarité, Leïla Slimani écrit des scènes de sexe avec forces détails à faire pâlir d’envie. Et les 240 pages sont avalées en quelques heures…
.
Présentation du roman chez Folio
.
A propos de l’auteur :
Leïla Slimani est née en 1981, elle vit à Paris. Dans le jardin de l’ogre est son premier roman.
Découvrez son deuxième roman, Chanson douce, Prix Goncourt 2016.
2 comments
Laisser un commentaire Annuler la réponse
date
L | M | M | J | V | S | D |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | |||||
3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 |
17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 |
24 | 25 | 26 | 27 | 28 |
Un roman que j’ai beaucoup apprécié, empreint d’une certaine violence. Le portait d’une mante religieuse sous une plume audacieuse.
C’est joli ce que tu dis, l’image de la mante religieuse lui convient parfaitement.