Dans la maison d’été – Karine Reysset

Auteur : Karine Reysset

Genre : Littérature française

Nombre de pages : 528

Éditions Flammarion (6 mars 2024)

Lorsque Barbara revient dans la maison familiale du Pouliguen après le décès de sa grand-mère, c’est toute une vie qui resurgit. Cette bâtisse, ancrée dans l’histoire de la famille depuis 1980, devient le théâtre d’un retour aux sources, entre souvenirs d’enfance et exploration des liens tissés au fil des générations.

Une maison au cœur des souvenirs

Qui n’a jamais rêvé d’une maison de famille, ce refuge intemporel qui traverse les générations ? Ici, la maison, souvent silencieuse hors saison, s’anime à chaque arrivée : on ouvre les volets, on aère les pièces, et d’un coup, tout reprend vie. La maison décrite par Karine Reysset est un personnage à part entière, témoin des joies et des drames qui rythment quatre décennies.

Cette maison, celle de Barbara, je la vois, je m’y projette. Lovée au Pouliguen, elle sent bon l’insouciance des vacances : balades en bord de mer, repas animés en famille, dortoirs pour les enfants, et bien sûr, le piano qui relie les générations. Mais elle est aussi le lieu où s’expriment les tensions et où se révèlent les fêlures.

Une fresque familiale riche en émotions

Sur quarante ans, il s’en passe des choses dans une famille : naissances, mariages, séparations, premiers pas, premières amours, éclats de rire et disputes. Mais la vie, c’est aussi ses drames : la maladie, le deuil, les absences. Karine Reysset excelle dans l’art de retranscrire ces moments, qu’ils soient anodins ou décisifs. L’alternance entre passé et présent, portée par des chapitres courts, donne un rythme fluide à cette fresque romanesque. L’autrice capture avec brio l’essence des relations humaines : l’entraide, le soutien, mais aussi les jalousies et les malentendus. Chacun a ses failles, ses espoirs, et c’est cette diversité de parcours et d’émotions qui rend cette saga si touchante.

Mon dernier coup de coeur 2024

J’ai terminé l’année 2024 en lisant Dans la maison d’été et je l’ai dévoré d’une traite. Ce roman est bien plus qu’une histoire de famille. C’est une réflexion sur la transmission, les souvenirs, et ce que signifie appartenir à une lignée. J’ai adoré cette famille ! J’ai adoré cette maison au Pouliguen ! Et j’ai adoré à la fois la plume de l’auteur et sa capacité à raconter l’histoire.

Une dernière chose à signaler : le livre est porté par Barbara, une femme autour de laquelle gravitent tous les autres personnages. Mais au-delà de son parcours, ce roman rend hommage aux femmes dans leur diversité : celles qui vivent, qui osent, qui résistent, qui font des choix et qui les assument. À toutes celles qui ont le courage de leurs ambitions, de leurs actes, ou de leurs silences…

Karine Reysset livre ici un texte poignant, empreint de vérité, qui résonne longtemps après avoir tourné la dernière page.

 

Présentation du roman aux Éditions Flammarion 

 

A propos de l’autrice : Karine Reysset est l’autrice de plusieurs romans, parmi lesquels L’Inattendue (Le Rouergue, 2003), Les Yeux au ciel (L’Olivier, 2011), de L’Ombre de nous-mêmes, de La Fille sur la photo et de L’Étincelle (Flammarion, 2014, 2017 et 2019). Son roman Comme une mère (L’Olivier, 2008) a été adapté en téléfilm en 2011 sous le titre La Fille de l’autre.

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