Ce que nous confions au vent – Laura Imai Messina

Auteur : Laura Imai Messina

Traduit par Marianne Faurobert

Lu par : Clara Brajtman

Durée : 5 h et 01 min

Éditions Audiolib (15/09/2021)

Une cabine téléphonique dans un jardin. 

Un téléphone débranché pour parler avec les défunts. 

Une telle chose pouvait-elle consoler ?

Livre en lice pour le Prix Audiolib 2022

 

Quand une chose symbolise le bonheur, tout ce qui la menace devient l’ennemi. Y compris le vent impalpable et la pluie qui tombe du ciel. 

Je ne sais combien de jolies phrases j’ai relevées dans ce roman ! Et pourtant, il est assez court. Je me suis RÉGALÉE !

 

D’un côté il y a Yui, qui a perdu sa mère et sa fille dans le tsunami de 2011 au large du Japon. De l’autre il y a Takeshi, qui a perdu sa femme d’un cancer et depuis sa fille est devenue muette. Leur rencontre se fait au téléphone du vent, une cabine téléphonique abandonnée mont Kujira-yama à laquelle les gens en deuil se rendent pour parler. 

Les souvenirs, c’est comme les objets, tôt ou tard ils refont surface.

C’est incroyable qu’une telle cabine existe ! Et que des gens s’y rendent en pèlerinage. Pour rester en lien avec leurs proches disparus. L’idée est digne d’un bon début de roman. Sauf que ce téléphone du vent existe réellement et qu’il reçoit des vrais gens. C’est merveilleux. 

 

Écrit avec une plume fine et délicate, plein de gentilles attentions (sans être niaises pour autant), ce court roman est une ode à la résilience. Car lorsque l’homme vit une période trouble, c’est en lui-même qu’il va chercher des réponses forgées par l’experience des années. 

C’est aussi une historie d’amour car l’amour est partout : entre une mère et sa fille, entre un homme et une femme, entre une petite fille et sa grand-mère. L’amour comme moteur pour continuer à vivre et à braver les tempêtes. 

Être aimé implique d’énormes responsabilités. A commencer par celle de s’aimer soi-même.

Les chapitres entrecoupés de courtes listes (qui ne fait pas de liste dans sa vie ?), Ce que nous confions au vent est un livre merveilleux qui fait beaucoup de bien. Une totale découverte grâce au Prix Audiolib et que j’ai pris beaucoup de plaisir à écouter lire par Clara Brajtman qui a une voix si douce et parfaitement en accord avec la délicatesse du roman (à la japonaise quoi). 

 

Présentation du roman aux Éditions Audiolib

 

A propos des auteurs :

Laura Imai Messina vit au Japon depuis 15 ans et travaille entre Tokyo et Kamakura, où elle vit avec son mari japonais et ses deux enfants. Docteur en littérature  comparée, elle a écrit plusieurs livres sur la culture japonaise. Ce que nous confions au vent est son premier roman traduit en français.

Clara Brajtman s’est formée au Conservatoire du XXe arrondissement de Paris, et est diplômée en anglais et italien. Elle a travaillé au théâtre et à l’image en France et en Italie avec notamment Luca Giacomoni, Nick Millet ou la compagnie Big Drama. Passionnée par le travail de la voix, elle est également chanteuse avec notamment The Scarlet Swing Band, et a créé un tour de chant autour de Boris Vian dont elle fait résonner production littéraire et œuvre musicale. Elle est également performeuse et metteuse en scène du Cabaret de Poussière.

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