Beaux rivages – Nina Bouraoui
Littérature françaiseAuteur : Nina Bouraoui
Genre : Littérature française
Nombre de pages : 252
Editeur : JC Lattès (24 août 2016)
La narratrice, A., apprend que son homme depuis huit ans, Adrian, a rencontré une autre femme. Et qu’il a décidé de la quitter. Une rupture comme une autre qui permet à l’auteure d’appréhender les abysses d’une séparation.
Roman lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices pour le magazine ELLE que je remercie, ainsi que les Editions JC Lattès, pour l’occasion.
Impossible de faire une comparaison avec un autre de ses romans car je n’ai jamais lu Nina Bouraoui, en revanche je peux déjà vous dire que Beaux rivages ne m’a pas convaincue.
Il est annoncé haut et fort en quatrième de couverture que ce livre est, je cite, «un roman de résistance {…} pour tous les quittés du monde» et en effet, le lecteur n’est pas trompé, Beaux rivages est un livre sur la séparation des couples. Ici, A. est quittée par Adrian car il a rencontré une autre femme, et c’est le point de départ du décryptage d’une relation de couple qui se terminera inévitablement par une rupture.
Ce livre se lit très vite, l’emploi du pronom personnel sujet nous met dans la peau de la narratrice qui souffre et nous fait part de sa déchéance physique et morale. Des phrases longues (très forte utilisation du «;», dans la première partie une phrase fait même 150 lignes !) qui nous font encore mieux ressentir la psychologie de la narratrice et la brièveté de l’Amour avec un grand A. Il y a une phrase très belle qui reflète bien je trouve le livre en général, c’est «les larmes rassemblent davantage que les baisers». Le ton est donné : dans toute histoire d’amour il y aura toujours des nuages avec un amoureux qui ne voit pas le danger et l’autre qui est prêt à quitter le navire.
J’ai trouvé ce roman beaucoup trop pessimiste à mon goût. Très négatif sur les uns et les autres. Dans toute rupture les torts sont partagés, rien n’est jamais tout blanc ou tout noir. Alors pourquoi chercher un fautif dans ce triangle amoureux (puisqu’une tierce personne est entrée) ? Je ne sais pas comment vous le dire autrement : le sujet de «la fin d’un amour» ne m’a pas plu. En tout cas, ce roman n’est pas celui pour lequel je voterai pour le Grand Prix des Lectrices ELLE.
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Présentation du roman aux Editions JC Lattès
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A propos de l’auteur :
Née en 1967, Nina Bouraoui est romancière. Elle est notamment l’auteur de La Voyeuse interdite (prix du Livre Inter 1991), Garçon manqué, La Vie heureuse, Mes mauvaises pensées (prix Renaudot 2005), Appelez- moi par mon prénom et Standard. Ses livres sont traduits dans le monde entier.
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Je viens de terminer la lecture de Beaux Rivages et je partage votre avis. C’est très pessimiste, manichéen et beaucoup de passages manquent de crédibilité et de cohérence pour moi (sans parler des clichés de la narratrice qui séduit sa psy, des dialogues « bateau »…) et c’est dommage parce qu’à côté de ça, il y a de beaux passages qui questionnent sur le bonheur et l’amour mais ils sont si rares, tout le reste parait tellement superficiel et facile dans l’écriture. J’ai trouvé le livre long et souvent répétitif, rien de lumineux. Tout le contraire justement de la chanson « les hautes lumières » citée dans le livre, qui elle est intense, optimiste, d’une vitalité absolue, tout l’inverse des personnages en somme et l’auteur nous glisse ça comme un cheveu sur la soupe, débrouillez-vous avec le mariage de la carpe et du lapin.
Dommage. J’aurais bien voulu être embarquée vers ces beaux rivages mais non, rien de transcendant dans le voyage.
Merci de partager votre ressenti, même s’il est négatif. Moi aussi j’ai en effet été déçue (de la déception au sens propre), car j’avais beaucoup d’espoir en ces « beaux rivages », je savais que la séparation était le thème central mais je pensais qu’il y aurait une pointe d’optimisme pour se relever et affronter l’avenir la tête haute. Mais non. Et pourtant, ce livre fait partie de toutes les sélections officielles de la Rentrée littéraire… Décidément, je ne comprends pas.
Exactement la même déception parce que j’en attendais beaucoup et la même incompréhension quant aux sélections, ça doit faire partie des « deals » avec les maisons d’édition mais un peu d’objectivité quant à la qualité du livre ne nuirait pas quand même…
Ce n’est pas grave, il sera vite oublié et j’attaque « les disparus du phare » dès ce soir 🙂