Un funambule – Alexandre Seurat

Auteur : Alexandre Seurat

Genre : Littérature française

Nombre de pages : 96

Éditions Le Rouergue (3 janvier 2018)

Esseulé, un jeune homme vit reclus dans la maison de vacances de ses parents. Hors saison, comme il l’a toujours été dans sa propre vie.

Un matin, il trouve sur la table, un mot et un billet de train. Un chauffeur doit passer le prendre pour l’emmener à la gare, rejoindre la maison de chez ses parents à l’occasion d’une réunion familiale organisée pour la fête des mères. Il est par la même occasion informé d’un rendez-vous important, mais dont il ne connait pas l’objet. 

Je remercie les Éditions Le Rouergue pour la lecture du troisième roman d’Alexandre Seurat. 

On m’avait prévenue : ce livre se lirait en apnée. En effet, aucun autre mot ne pourrait mieux définir ma lecture d’Un funambule. Mais alors, si l’histoire nous intrigue à un point tel qu’on ne respire plus, à la fin, qu’il est bon de reprendre de l’air !

Ambiance oppressante, décor pesant, personnage principal angoissé et angoissant, tout est réuni pour vous enfermer dans une ambiance particulière. Et les quelques 96 pages se lisent avec délicatesse et minutie. 

Impossible de faire une pause car, comme si vous nagiez sous l’eau, il n’y a aucune issue possible. Si, peut-être les paragraphes graphiquement en retrait qui traduisent les pensées de ce jeune homme, nous laissant imaginer d’autres voies. 

Mais à compter du moment où vous aurez commencé votre lecture, vous n’aurez de cesse d’avancer pour comprendre où l’auteur à la plume si délicate et volontairement dépouillée cherche à vous emmener. Avec une fin qui vous laissera pantois car, comme dans la vraie vie, on ne connait pas toujours les profondeurs de l’abime. 

Un funambule, s’il s’apprête à marcher sur son fil, doit basculer le poids de son corps du pied qui est sur le rebord au pied au-dessus du vide, et il ne peut le faire qu’en ayant une confiance absolue dans le vide. Il ferme les yeux, il se concentre, prend sa respiration, et tout à coup peut-être, il sent l’appel du fil, et il avance : il marche, et tout est simple, peut-être, tout est lumineux. Peut-être. 

Présentation du roman aux Éditions Le Rouergue

A propos de l’auteur :
Né en 1979, Alexandre Seurat est professeur de lettres à Angers. Il a soutenu en 2010 une thèse de Littérature générale et comparée. Il est l'auteur de L'administrateur provisoire et de La maladroite.