On se souvient du nom des assassins – Dominique Maisons
PolicierAuteur : Dominique Maisons
Genre : Polar
Nombre de pages : 528
Éditions de La Martinière (13 octobre 2016)
1909. Giovanni Riva, jeune employé au journal Le Matin, est employé par Max Rochefort, feuilletoniste à succès pour l’accompagner dans son quotidien et diriger son atelier d’écriture.
Mais, lors d’un séjour à l’hôtel d’Enghien, un crime survient. Le cardinal a été assassiné et Justine, jeune femme de chambre esseulée, est rapidement désignée coupable par la Sûreté.
Giovanni ayant le béguin pour cette jeune fille et Max Rochefort l’excentricité nécessaire pour rechercher le vrai coupable, ils décident ensemble de mener l’enquête. Pour ce faire, ils se feront aider de leurs amis, des gentlemen extraordinaires.
Dans le cadre de la préparation du Festival Sans Nom, Yvan, du blog Émotions, m’a vivement recommandé de lire Dominique Maisons. J’ai lu son dernier roman et l’auteur m’a fait l’honneur d’être présent lors de l’apéro-littéraire organisé le 21 octobre dernier.
Avant même de commencer ce roman, j’ai aimé son titre, si évocateur à mon goût.
Dès les premières pages, j’ai été plongée dans le Paris du début du siècle dernier, avec force détails. Un gros travail documentaire rend l’histoire palpitante. Car, à force de suivre Max et Giovanni, on a l'impression de vivre à leur époque, celle d'un pays en recherche de repères juste après la séparation de l'Eglise et de l'Etat, celle des innovations toujours plus nombreuses, celle aussi des différences si flagrantes entre ceux qui se battent pour survivre et ceux qui profitent de leur aisance.
Les dialogues écrits en bon français, maitrisé et réfléchi, donnent le ton du roman qui aurait réellement pu être écrit au début du vingtième siècle : ils sont tellement agréables à lire dans la mesure où chaque mot était pesé pour en donner le bon sens.
Encore plus que le crime, je déteste le traitement qui en est fait, précisa l'avocat en désignant la partie de la une du Matin consacrée à un meurtre sordide. Avant les journaux, il n'y avait pas d'"affaires criminelles", rien que le fonctionnement normal de la justice. Cette publicité permanente donne une vision déformée de notre société. Pour moi, les crimes sont des étincelles que fait un train lancé à pleine vitesse sur des rails en acier. Rien de plus que les conséquences logiques d'une société en expansion avec son lot d'inégalités et de tensions. Se focaliser sur les rails et les grésillements, c'est ne pas voir le train et sa colonne de fumée.
On se souvient du nom des assassins est un roman d’aventures à rebondissements, très différent des romans policiers d'aujourd'hui.
A la manière d'un roman feuilleton, je me souviendrai longtemps de la course poursuite en montgolfières, de cette époque lors de laquelle l’Alsace (où j’habite aujourd’hui) n’était pas française et enfin de ces deux personnages Giovanni et Max qui forment une sacrée équipe. Un duo trépidant et très sympathique qui nous procure beaucoup de plaisir.
Présentation du roman aux Éditions de La Martinière
A propos de l’auteur :
Dominique Maisons a reçu le Grand Prix VSD du Polar 2011 pour son thriller, Le Psychopompe (réédité par Pocket sous le titre Les Violeurs d’âme). Son précédent roman, Le Festin des fauves, a été sélectionné pour le Prix Polar 2016 de Cognac.
2 comments
Laisser un commentaire Annuler la réponse
date
L | M | M | J | V | S | D |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | |
7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 |
14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 |
21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 |
28 | 29 | 30 | 31 |
ça me fait sacrément plaisir de ne pas m’être trompé en te conseillant ce livre-là. Je commence à cerner tes goûts ;-).
Dominique Maisons mérite d’être plus connu qu’il ne l’est !
Ravie de l’avoir découvert grâce à toi et rencontré en personne grâce au Festival !