L’enfant céleste – Maud Simonnot

Auteur : Maud Simonnot

Genre : Premier roman

Nombre de pages : 176

Éditions de l’Observatoire (19 août  2020)

Pierre. Mary. Et Célian. Lorsque Pierre la quitte, Mary est prise d’une extrême mélancolie. Lorsque Célian est chahuté à l’école, incompris par sa maîtresse, Mary est en colère. Mais avant tout, son enfant qui connaît toutes les planètes du système solaire mais qui est incapable de retenir les noms des jours de la semaine, elle le défend. Son amour est sans limites. Et c’est par amour pour son fils qu’ils entreprennent à deux un voyage vers l’île de Ven, la perle aujourd’hui suédoise de la mer Baltique. 

Je remercie les Éditions de l’Observatoire pour la lecture en avant-première de ce premier roman. 

Qu’il est bon de sortir de ses lectures habituelles. Voilà longtemps que je n’avais pas lu un roman aussi doux, vrai et poétique. Un roman en accord avec la nature, les forêts, les oiseaux, les gens, de ceux qui nous ouvrent l’esprit, de belles rencontres avant tout. 

Au début du roman on sent bien toute la mélancolie de Mary qui a beaucoup de mal à accepter sa séparation, surtout que de nombreux souvenirs de leur amour avec Pierre refont surface dans chaque petit détail de la vie quotidienne. Et puis lorsqu’elle décide de fuir cette vie parisienne dans laquelle elle ne se retrouve plus, et qu’elle quitte la civilisation pour une île déserte, elle revit. Et au fil des jours son fils s’épanouit. Existe-t-il plus belle satisfaction pour une maman ?

Il faut préciser qu’il y a un fil conducteur passionnant dans ce roman, c’est la vie de Tycho Brahe, astronome danois du 15ème siècle qui a beaucoup œuvré pour faire avancer notre connaissance du Ciel (avant même l’apparition du télescope). Grâce au soutien du roi Frédéric II de Danemark, Tycho Brahe construisit, en 1576, un observatoire sur l’île de Ven, au Danemark. Il y passa plus de vingt ans à effectuer des mesures précises de la position des planètes et des étoiles les plus brillantes pour redessiner une carte du ciel. En plus, son étrange destinée aurait inspiré Hamlet ! Du coup, comme Mary et Célian on est impatient de fouler la terre (et de fouiller ses recoins) sur laquelle le célèbre astronome a construit son palais, sa réputation. Et ça, c’est passionnant !

L’enfant céleste est ainsi un très joli roman poétique et lumineux relatant l’amour qui unit une mère à son fils, au travers des passions qui les animent. Écrit tout en délicatesse. 

Présentation du roman aux Éditions de l’Observatoire

 

A propos de la romancière : Maud Simonnot a passé sa jeunesse dans le Morvan et plusieurs années en Norvège qui l’ont inspirée pour ce livre. Sa biographie de Robert McAlmon, La Nuit pour adresse (Gallimard, 2017) a reçu le prix Larbaud et a été finaliste du prix Médicis essai.

2 comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *