L’arracheuse de dents – Franz-Olivier Giesbert
Littérature françaiseAuteur : Franz-Olivier Giesbert
Genre : Littérature française
Nombre de pages : 448
Editeur : Gallimard (10 mars 2016)
Alors que Frédéric Bradsock s’installe à Nantucket (Massachusetts) dans la maison de sa grand-mère décédée, il découvre derrière les lambris au pied de l’escalier un trésor : un gros manuscrit noué par une ficelle, écrit par Lucile Bradsock, l’une de ses aïeules.
Ainsi nous est contée l’histoire extraordinaire de la vie de cette femme entre 1789 et 1876, pionnière de son époque qui a connu les grands de ce monde.
Je l’avoue : jusqu’à présent je n’avais jamais lu Franz-Olivier Giesbert. Je connais bien entendu le journaliste/éditorialiste, je lis ses articles de presse, mais jamais de roman.
En mars 2016 se tenait à Aix-en-Provence le Festival des écrivains du Sud auquel il participait. Mon amie Hélène s’y est rendue, elle a rencontré cet homme qui est un personnage et lui a fait dédicacer son dernier roman à mon attention. Merci Hélène !
Ainsi L’arracheuse de dents est arrivée dans ma pile à lire. Et je ne peux que m’en réjouir pour deux raisons : le destin hors du commun de cette femme avant-gardiste et la plume de FOG.
Pour être franche, j’ai eu un petit peu de mal à entrer dans le roman. L’histoire débute lorsque Frédéric découvre, à notre époque, le manuscrit de son aïeule à qui, immédiatement, l’auteur donne la parole. On fait alors un saut de 140 ans en arrière, lorsque Lucile a quatre-vingt-dix-neuf ans. Puis très vite, on recule encore de 86 ans pour démarrer réellement l’histoire de sa vie en 1789 en plein cœur de la Révolution Française.
Lucile a 13 ans lorsqu’elle quitte sa Normandie bien-aimée pour vivre à Paris avec son amie Agathe, aux côtés d’un vieux dentiste renommé : Hippolyte Frochon. A partir de là, elle vivra au cœur des atrocités post-Révolution : cruauté humaine, arrestations arbitraires et têtes coupées. Cette femme libre, ambitieuse et justicière (les coupables doivent payer de leur vie les atrocités commises) va vivre plusieurs vies au contact des dirigeants de la Terreur, révolutionnaires, généraux, présidents des USA, empereur français et chefs indiens. Mirabeau, Robespierre, Beaumarchais, Jefferson, Fouché, Lafayette, Napoléon, Lincoln (et encore je ne les cite pas tous !) sont autant de personnages que Lucile va approcher d’une façon ou d’une autre en passant sa vie à combattre l’injustice, la barbarie, l’esclavage (via le commerce traingulaire) ou le génocide des Indiens.
A partir du moment où Lucile nous entraine dans ses aventures rocambolesques entre l’Europe et les Etats-Unis, je n’ai plus pu lâcher le roman. Je l’ai lu d’une traite tant cette femme courageuse, combattante et déterminée m’a happée. C’est un portrait de femme extraordinaire que nous dresse FOG. Sa vie est passionnante, ses valeurs respectables et, avec toutes les souffrances vécues, sa quête du bonheur touchante (jamais larmoyante).
Truffé de citations et de références historiques, L’arracheuse de dents est un superbe roman, magnifiquement écrit, l’histoire de cette femme qui n’a pas froid aux yeux m’a transportée ! Merci Franz-Olivier Giesbert pour votre talent.
Impossible de lister toutes les citations à retenir (vous devez lire ce livre) mais en voici tout de même une sélection :
« La meilleure façon de ne pas rater sa vie, c’est de la refaire tout le temps. »
« Contrairement à la légende, la vieillesse est le plus bel âge de la vie. Dommage qu’elle se termine mal. »
« La vie c’est comme un bon plat qu’on mitonne année apres année jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien dans la casserole. Il vaut mieux le partager avec les autres pour en profiter vraiment. »
« L’amour c’est comme la mort : absents ou disparus, les gens restent vivants comme jamais dans votre tête. »
« Il était de ce bois dont on fait les héros silencieux. Leur politesse, c’est leur modestie, leur effacement : ils ne font que passer. Il était un héros, un vrai. C’est pourquoi il ne l’avait fait savoir à personne. »
« Les femmes sont comme des lapins. Sur les bateaux, elles portent malheur. Parce que les lapins rongent le bois et les cordages comme les femmes rongent le coeur des hommes. »
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Présentation du roman aux Editions Gallimard
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A propos de l’auteur :
Franz-Olivier Giesbert, né le 18 janvier 1949 à Wilmington dans l’État du Delaware, est un éditorialiste, biographe, présentateur de télévision et écrivain franco-américain, exerçant en France. Il a notamment publié aux Editions Gallimard Un très grand amour, Dieu, ma mère et moi, La cuisinière d’Himmler.
J’ai rencontré Franz-Olivier Giesbert le 27 mai 2016 à la SIM. Pour tout savoir cliquez ici.
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