Juste après la vague – Sandrine Collette
PolicierAuteur : Sandrine Collette
Genre : Sueurs froides
Nombre de pages : 304
Éditions Denoël (18 janvier 2018)
Les éléments de la nature se sont déchaînés et une vague a balayé la quasi-totalité de l’île sur laquelle vivent Madie, Pata et leurs 9 enfants. Le niveau de l’eau ne cesse de monter, repoussant chaque jour la famille sur un îlot plus petit. Jusqu’au jour où, pour leur survie, le père se résout à partir.
Mais ils ne pourront pas tous monter à bord de l’unique barque rafistolée. Alors un choix impossible s’impose : quels enfants vont-ils laisser sur l’île ?
Je remercie chaleureusement les Éditions Denoël pour la lecture du nouveau roman de Sandrine Collette qui est hors catégorie. Il est unique. Inclassable. Bouleversant. Il vous prend aux tripes.
En 2017, j’ai découvert l’auteure et son écriture stupéfiante. L’histoire qu’elle raconte ici est terrifiante mais toujours si bien écrite qu’elle vous happe dès les premières pages. Il est question d’amour, de choix impossible, d’acceptation et de la force insoupçonnée des liens qui nous unissent.
Il y a ceux qui partent et ceux qui restent.
Ceux qui se dirigent vers l’inconnu en espérant être sauvés et ceux qui se rassurent comme ils peuvent sur cette terre qui est la leur, avec leur maison et leurs poules qui chaque jour leur fournissent de quoi survivre. Mais l’eau continue de monter et, malgré l’insouciance de leur jeune âge, les trois enfants restés sur l’île (dont le plus grand n’a que onze ans) commencent à réaliser que leur île va bientôt être ensevelie. Leur maison aussi. Que vont-ils donc devenir ? Comment trois enfants pourraient-ils se sauver tous seuls ? Échapper à l’inéluctable ?
Pour ceux qui sont en mer, les mêmes questions se posent à la différence près qu’ils doivent en plus braver les tempêtes. Même s’il est convaincu d’avoir fait le bon choix, Pata n’en mène pas large et dire que Madie culpabilise est un doux euphémisme…
Alors, finalement, qui va s’en sortir ? Que vont-ils devenir ? Quel est leur avenir ?
Une fois n’est pas coutume, ce roman m’aura bouleversée (et interrogée sur mes pires angoisses en tant que parent). J’avais un sentiment bizarre : envie de le lire vite et envie de retarder le moment de connaître la fin, pas envie de quitter ni les personnages ni l’univers de l’auteure.
Sandrine Collette est une auteure de grand talent, elle m’a emmenée loin, très loin dans mes retranchements. Je ne saurais faire autrement que de le vous recommander vivement !
Présentation du roman aux Éditions Denoël
Retrouvez ma chronique de Les Larmes noires sur la terre
A propos de l’auteur :
Née à Paris en 1970, Sandrine Collette est spécialiste de science politique. Son premier thriller, Des nœuds d’acier (Denoël, 2013), obtient le Grand Prix de littérature policière. Entrée en fanfare dans l’univers du noir pour celle qui deviendra l’un des maîtres du thriller français, avec entre autres l’implacable Six fourmis blanches, ou l’étonnant Il reste la poussière (Denoël, 2016, Prix Landerneau du polar). Les Larmes noires sur la terre, paru en 2016, nous invite dans un récit angoissant en quasi huis-clos dans la Casse, un refuge pour déshérités, une ville de miséreux logés dans des voitures brisées et posées sur cales, des rues entières bordées d’automobiles embouties, où chaque voiture est numérotée et attribuée à une personne.
Une lecture viscérale et profondemment humaine. Une grande auteure, oui 😉
Je n’aurais pas dit mieux ! Il va maintenant falloir que je m’attaque à ses premiers 😉