J’avais une île – Lorenza Pieri

Auteur : Lorenza Pieri

Traduit de l’italien par Julia Nannicelli

Genre : Premier roman

Nombre de pages : 352

Éditions Préludes (4 septembre 2019)

Teresa et sa sœur Caterina habitent l’île de Giglio, une île minuscule au large de la Toscane. Élevées par leurs parents aux caractères si différents, Vittorio le sage et Elena la Rouge (pour sa chevelure flamboyante comme pour ses convictions politiques), elles sont inséparables. Dans les années 70, vivre sur une île, c’est vivre hors du temps. Sauf avec la mère, et la grand-mère, qu’elles ont : dans leurs vies d’adultes, chacune à sa façon, les deux sœurs auront du caractère. 

Je remercie les Éditions Préludes pour la lecture en avant-première et la box italienne qui l’accompagnait.

On m’avait promis une saga familiale presque aussi bien que la saga Elena Ferrante. Eh bien, non, pas tout à fait. En même temps, on ne peut pas s’attendre à s’attacher autant aux personnages en 340 pages qu’en quatre tomes. J’aurais du y penser avant. Avant de me laisser prendre gentiment par l’histoire de Teresa. Car elle m’a harponnée. 

Certes la plume de la primo-romancière est agréable à lire et le lieu de l’intrigue, cette petite île, a du charme. Le père et la mère tiennent le seul hôtel de l’île. Ils vivent deux périodes de l’année contrastées : l’été avec l’afflux de touristes et l’hiver, aussi calme qu’ennuyant. Mais les filles grandissent, les adultes vieillissent et évidemment rien ne se passe comme prévu.
Ainsi, en quatre parties, de 1976 à 2012, nous suivons le destin croisé des différents membres de la famille qui comme toute famille contemporaine va se voir disloquer. Les premiers amours, les études, les ambitions, les discussions et points de désaccords entre personnes qui ont pourtant été élevées dans la même famille, puis l’avenir, l’ambition, les rêves et les moyens d’y parvenir.
Finalement, J’avais une île, c’est peut être juste une belle tranche de vie, légèrement nostalgique, à l’image d’une vie insulaire : dans un coin aussi reculé, est-on coupé du reste du monde ou vit-on presque par ricochet les grands événements de l’Histoire ? Et surtout, plutôt que la taille de l’île, n’est ce pas la distance qui la sépare du continent qui l’en éloigne ? A notre époque, avec les moyens de communication actuels, toutes nos certitudes ne sont-elles pas remises en question ? Si vous avez envie de vous interroger, plongez-vous dans J’avais une île

 

Présentation du roman aux Éditions Préludes

 

A propos de l’auteur : Lorenza Pieri est née à Lugo di Romagna, près de Ravenne, et a grandi sur l’île du Giglio. Après des études à Sienne et à Paris, elle a travaillé quinze ans dans le milieu de l’édition. Elle a contribué à diverses anthologies et revues littéraires. Aujourd’hui traductrice, elle vit aux États-Unis avec sa famille. J’avais une île est son premier roman.

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