Interview très sympathique avec Michel Bussi
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L’interview Carobookine : le rendez-vous incontournable pour vous lecteurs.
Chaque mois un auteur prend la parole et nous dévoile ses secrets d’écrivain.
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Michel Bussi
«Quand j’écris, je pense en permanence à mes lecteurs»
Professeur de géographie à l’université de Rouen, Michel Bussi est notamment l’auteur aux Presses de la Cité de Nymphéas noirs (2011), Un avion sans elle (2012), Ne lâche pas ma main (2013) et Maman a tort (mai 2015).
En janvier 2016, il est selon le classement GFK-Le Figaro, le troisième écrivain français en nombre de livres vendus.
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A l’occasion de la sortie de son nouveau roman Le temps est assassin,
il nous fait l’honneur de répondre à mes questions !
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Maman a tort se déroule en Normandie. Le Temps est assassin débute en Corse.
Comment choisissez-vous le lieu où va se dérouler votre roman ? Avez-vous des affinités particulières avec certaines régions françaises ?
Michel Bussi : En réalité c’est l’histoire qui me fait décider du lieu. J’invente d’abord l’histoire et après j’essaie de trouver des lieux qui correspondent souvent à ceux que je peux connaître, comme la Corse ou la Normandie par exemple, mais c’est avant tout l’histoire qui le décide.
Dans Maman a tort, en début de chapitre, vous publiez des billets d’un blog www.envie-de-tuer.com donnant des situations improbables et brutales avec une «sentence» acquitté/condamné.
D’où vous est venue cette idée géniale ?
Michel Bussi : C’est une assez vieille idée que j’avais (sans doute inspirée du site «vie de merde.com») qui me semblait assez bien coller avec le roman. Parfois on peut avoir envie de tuer quelqu’un évidemment sans passer à l’acte, et donc c’était cette idée du site un peu défouloir avec une participation des internautes et des situations assez amusantes.
Au départ il y en avait beaucoup plus dans le roman car je me suis pris au jeu, et puis j’en ai retirées parce qu’il ne fallait pas que ça devienne systématique. Seules celles qui étaient le plus liées à l’histoire ont été gardées.
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L’intrigue repose sur la mémoire de Malone, 3 ans et demi, qui à cet âge s’efface rapidement. A un moment donné, Vasile, le psychologue scolaire, demande à la commandante Augresse quel est son plus ancien souvenir.
Alors je vous pose la question Michel Bussi, quel est VOTRE plus ancien souvenir ?
Michel Bussi : Pour le coup, je n’ai pas vraiment de souvenir très jeune. Je sais qu’il y a des gens qui ont des souvenirs à trois ans par exemple, moi non, je n’ai vraiment aucun souvenir de cette toute petite enfance, en tout cas pas de souvenir net. J’aurais tendance à dire que mon plus ancien souvenir clair, c’est ma rentrée du CP. J’avais six ans donc.
Maman a tort – page 175 : «le temps est assassin…» est extrait d’une chanson de Renaud – Mistral gagnant.
Est-ce la même chanson qui vous a inspiré le titre de votre prochain roman ?
Michel Bussi : Oui, en effet il y avait un premier clin d’œil avec ce prénom Malone que j’aimais bien (qui est le prénom du fils de Renaud). Et il y a une sorte de double clin d’œil puisque le roman actuel s’appelle Le temps est assassin, toujours par rapport à Renaud. Sachant que quand j’ai écrit Maman a tort j’avais déjà l’idée du titre de ce roman Le temps est assassin, ce n’est donc pas complètement un hasard.
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Connaissez-vous Renaud personnellement ?
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Michel Bussi : Du tout non, mais c’est vrai que j’aimerais bien le rencontrer un jour.
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Selon le classement GFK-Le Figaro daté de janvier 2016, vous êtes en 2015 le troisième écrivain français en nombre de livres vendus.
Que cela représente-t-il pour vous ?
Michel Bussi : Et bien c’est un petit miracle. C’est assez improbable parce qu’on envisage jamais d’être à ce point un auteur vendu ou lu. Je n’écris pas pour être le 1er, 2ème ou le 3ème mais en fait c’est un ordre de grandeur, c’est-à-dire qu’il y a à peu près un million de lecteurs qui achètent et lisent mes romans. C’est évidemment extraordinaire.
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Pensez-vous à vos lecteurs quand vous écrivez ?
Michel Bussi : Oui complètement. J’ai du mal à croire les auteurs qui disent ne pas écrire en fonction des réactions des lecteurs. Moi oui pleinement. N’importe quel auteur qui structure son roman va à sa façon chercher la provocation de ce lecteur.
D’une façon ou d’une autre c’est un mode de communication. Il y a une intention et une envie que celui qui va le lire comprenne cette intention. Que ce soit du suspens, de l’émotion ou de la sensualité, il y a forcément quelque chose qu’on essaie de faire passer dont on espère que celui qui lira l’éprouvera. Même quand on écrit pour soi-même, à partir du moment où on le fait lire c’est que on anticipe des réactions, donc oui moi j’y pense en permanence.
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En janvier 2015, la Ville de Louviers (dont vous êtes originaire) vous a octroyé le titre de citoyen d’honneur. Est-ce une reconnaissance qui vous fait chaud au cœur ?
Michel Bussi : Oui, c’est quelque chose qui est sympathique parce que ça représente les lieux de mon enfance. Mais vous savez je ne cours pas après les médailles, il y a des gens qui ont autant de mérite que moi parce qu’ils sont dans l’associatif ou le bénévolat, mais simplement ils n’habitent pas dans cette ville là.
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Michel Bussi : «Born to run», j’aime bien l’idée d’être «né pour courir».
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Vous qui êtes écrivain, vous arrive-t-il de lire d’autres auteurs ?
Michel Bussi : Oui forcément, notamment d’autres auteurs policiers actuels. Et puis un peu de tout, je suis un lecteur divers et varié.
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Quel livre lisez-vous en ce moment ?
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Michel Bussi : Je viens de lire le dernier Delphine de Vigan D’après une histoire vraie.
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Quel est votre livre coup de cœur ?
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Michel Bussi : Il y en a beaucoup ! Mais s’il n’y en avait qu’un seul à retenir ce serait Un long dimanche de fiançailles parce que c’est celui qui m’a donné envie d’écrire mon 1er roman.
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A propos de ce 1er roman, quel a été le déclencheur ?
Michel Bussi : Ca faisait longtemps que j’avais envie d’écrire et à un moment donné je me suis lancé. Depuis toujours j’avais envie d’écrire un roman, il m’a fallu trouver le temps, le peaufiner avant de le dévoiler, il y a eu beaucoup de travail en amont mais j’ai toujours eu envie de le faire. C’est une question de détermination.
Pour finir, que pouvez-vous nous dire sur votre prochain roman Le temps est assassin ?
Michel Bussi : C’est un roman sur le temps qui passe. Un temps assez long puisqu’on met en vis-à-vis une adolescente et quelle femme elle est devenue à quarante ans. Rythmé par un univers de vacances et de plage, assez joyeux et coloré donc. En même temps souvent les vacances, c’est assez mélancolique, car on se rend compte qu’il y a les enfants qui vieillissent, les souvenirs qui reviennent… J’ai écrit ce roman autour de ce qu’on était et ce qu’on est devenu, avec les beaux jours qui s’en vont. J’espère qu’on le lira sur les plages avec une bonne part d’émotion et de suspens !
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Michel, je vous remercie pour le temps précieux que vous avez bien voulu m’accorder et je suis impatiente de lire Le temps est assassin !
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Michel Bussi est sur Facebook
Pour lire ma chronique sur Maman a tort
2 comments
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J’adore les ouvrages de Michel Bussi et il est si sympa !!! Rencontré sur le salon du livre de Paris !!!
Un Avion sans elle est le premier roman que j’ai lu de Michel ! TROP BIEN !
Je crois que tout le monde est unanime : il est très accessible et sympathique !