Femmes en colère – Mathieu Menegaux

Auteur : Mathieu Menegaux

Genre : Littérature française

Nombre de pages : 198

Éditions Grasset (3 mars 2021)

Palais de justice de Rennes – cours d’assises. 25 juin 2020. 

Jugée pour « actes de barbarie avec préméditation », Mathilde Collignon attend de savoir ce qu’elle va devenir. Son sort est entre les mains de neuf jurés qui vont voter sur la base des débats auxquels ils ont assisté mais surtout selon leur intime conviction. Le lecteur, comme les protagonistes, attend le verdict avec impatience. 

Je remercie l’auteur pour sa chaleureuse dédicace et les Éditions Grasset pour la lecture du nouveau roman de Mathieu Menegaux.

Replay de l’Apéro des Caro du 24/03/2021

 

Mathilde, victime ou bourreau ?

Mathilde était une femme libre. Elle ne l’est plus. Que s’est-il passé ? L’originalité du roman, c’est qu’il s’ouvre alors que les jurés se retirent pour délibérer. On ne sait rien de ce qui s’est dit pendant le procès. On ne sait ni ce qu’a fait Mathilde, ni pourquoi elle se dit aussi victime. On le saura plus tard dans le roman. Ce qu’on sait, c’est qu’elle a joui d’une liberté d’action et de pensée et qu’elle est aujourd’hui sur le banc des accusés. C’est très intriguant.  

 

Que justice soit faite

Le procès de Mathilde met en colère, et notamment à cause du mot « victime » car si elle est aujourd’hui jugée pour un crime qu’elle a commis (et qu’elle ne renie pas), elle ne considère pas pour autant que la partie civile représente les « victimes ». Mathilde demande que justice soit faite. Elle assume ses actes, même si, la justice de notre pays étant ce qu’elle est, elle n’a pas eu d’autre choix que de les commettre. On ne lui a pas forcé la main, mais presque… 

 

La fin justifie-t-elle les moyens ?

Et quand on est juré alors, comment juge-t-on une femme comme Mathilde ? A-t-on plutôt tendance à avoir envie de la faire payer ? Ou à lui trouver des circonstances atténuantes ? Comment être en accord avec la justice de son pays ET son intime conviction ? Cruel dilemme qui va torturer les jurés dont on suit au plus près les échanges. Jusqu’à la scène finale qui offre l’ultime étincelle… Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ?

 

Présentation du roman aux Éditions Grasset

 

A propos de l’auteur : Mathieu Menegaux est né en 1967. Il est l’auteur Je me suis tue, primé aux Journées du Livre de Sablet, de Un fils parfait, prix Claude Chabrol du roman noir, porté à l’écran en 2019 (France 2), de Est-ce ainsi que les hommes jugent ?, prix Yourcenar, en cours d’adaptation pour la télévision, et de Disparaître.

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