Bye-bye, vitamines – Rachel Khong
Premier romanAuteur : Rachel Khong
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Caroline Bouet
Genre : Premier roman
Nombre de pages : 304
Éditions Les Escales (19 avril 2018)
Au lendemain de Noël, Ruth, trente ans, est chez ses parents. Pour des vacances tout d’abord, puis, pour une durée indéterminée. Car son père, l’éminent professeur Howard Young, a été diagnostiqué comme atteint de la maladie d’Alzheimer, et que sa mère lui demande un peu d’aide. Juste pour une année.
Je remercie les Éditions Les Escales pour la lecture du premier roman de Rachel Khong qui fait sensation outre-manche.
Une jeune femme récemment redevenue célibataire, son père et sa mère se retrouvent à cohabiter sous le même toit, après avoir vécu ensemble puis séparément. Une situation pas banale qui nécessite quelques aménagements. A commencer par celui de réapprendre à habiter ensemble : avoir des horaires, partager un repas, avoir des discussions…
Dans une famille qui s’est d’une certaine façon disloquée, ce n’est pas si simple. Et pourtant, lorsque sa mère demande à Ruth de rester, elle n’hésite pas très longtemps avant d’accepter.
Elle démissionne de son boulot, emménage chez ses parents (sans vraiment libérer son propre appartement) et se met au service de son père. Cet homme qu’elle a toujours admiré mais qui n’avait d’yeux que pour ses étudiants. Cet homme qui l’a aussi fait souffrir, peut-être indirectement, par ses conquêtes féminines qui ont blessé sa femme.
Le modèle de la famille ? Avec son frère, Ruth ne sait pas vraiment à quoi il ressemble… Il n’empêche que ses parents ont besoin d’elle et qu’elle répond présente.
Ce break d’une année lui permettant de faire le point sur sa propre vie…
Ça fait longtemps que j’ai arrêté de me demander pourquoi il y a tant de gens fous. Ce qui me surprend, c’est qu’il y ait autant de gens sains d’esprit.
Ecrit sous forme de journal, Bye-bye, vitamines est un roman très étonnant qui raconte, au fil des journées les moindres détails qui façonnent le quotidien. Sous couvert d’humour, ce sont les aléas de la maladie d’Alzheimer qui sont évoqués, plus ou moins grinçants, pour la personne malade comme pour ses proches.
Entre deux questions existentielles du type « Combien de temps faut-il pour mourir de faim ? », la narratrice nous abreuve d’exemples concrets : l’origine du mot « Californie », la création de l’aqueduc de Los Angeles, le nombre Pi…
Après un démarrage difficile (j’avais parfois du mal à comprendre où l’actrice voulait en venir), et un style légèrement décousu, j’ai aimé mieux connaitre ces personnages attachants. Rachel Khong a réussi le pari d’aborder avec légèreté des thèmes lourds de sens.
Présentation du roman aux Éditions Les Escales
A propos de l’auteur :
Rachel Khong est originaire de Californie et a déjà publié dans plusieurs revues. Bye-bye, vitamines est son premier roman.
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