Aux petits mots les grands remèdes – Michaël Uras
Littérature françaiseAuteur : Michaël Uras
Genre : Littérature française
Nombre de pages : 384
Editeur : Préludes (31 août 2016)
Alex est bibliothérapeute. Un métier peu connu dont il est pourtant très fier : il soigne les maux des gens en leur recommandant de lire des livres. Mais pas n’importe lesquels, non, seulement ceux qui s’accordent le mieux avec leur humeur (ou plutôt mal-être) du moment.
Mélanie venant de le quitter, il se considère comme l’un de ses patients.
Je remercie chaleureusement les Editions Préludes pour la lecture de ce roman.
C’est d’abord la couverture qui m’a attirée. Par son titre ; Aux petits mots les grands remèdes est finement choisi car il joue sur la double phonétique de «mots» et «maux». Puis, par sa mise en page, avec ces piles de livres colorés, c’est plus que sympathique.
Le roman est à l’image de sa couverture : frais, léger et accessible. Michaël Uras s’adresse à tout le monde, ses personnages mènent une vie «simple», leur vie quotidienne pourrait ressembler à celle de tout un chacun.
Alex est un homme bon, apparemment empreint de sagesse avec sa saine passion : lire. Mais la lecture est un plaisir solitaire qu’il n’est pas aisé de partager, et ses nombreuses absences (car il est toujours plongé dans ses livres) pèsent à Mélanie, qui décide de le quitter. Alex se concentre alors sur ses patients, qui peuvent aussi parfois l’agacer, ne perdant jamais de vue l’objectif de reconquérir Mélanie.
Ce troisième toman de Michaël Uras est un livre qui se lit bien. La mise en page est agréable, les chapitres sont aérés et surtout, pour tous les amoureux des livres, de nombreuses références littéraires jalonnent les péripéties des personnages.
Ces références sont certes très classiques (Louis Aragon, Jean Cocteau, Homère, Milan Kundera… – à noter la référence faite à Georges Perec qui excellait dans l’exercice du lipogramme), mais elles permettent au lecteur de respirer, de prendre un peu d’air frais.
Impossible de connaître tous ces extraits (Michaël Uras est une pointure dans son domaine), mais cela donne envie de se replonger dans des classiques ; un bon classique de temps en temps c’est agréable (toutes les lectures qu’Alex prescrit à ses patients sont citées en page 375).
Dans le roman, de nombreuses anecdotes m’ont parlé car elles sont empreintes de bon sens, comme, par exemple, ce proverbe : «choisir, c’est renoncer». Ou encore :
Les livres ne peuvent pas tout, mais ils accompagnent ceux qui ont besoin d’une dose d’imaginaire pour s’extirper du réel.
C’est si vrai (en tout cas, c’est tout à fait mon cas) !
En revanche, là où je ne suis pas du tout d’accord avec vous, Michaël Uras, c’est lorsque vous dites des bloggeurs qu’ils reçoivent «des services de presse à la tonne, aussitôt revendus chez les bouquinistes». Personnellement, je suis une amoureuse des livres. Je les reçois, je les prête aussi, mais jamais je ne les revends (quelle idée !).
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Présentation du roman chez Préludes Editions
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A propos de l’auteur :
Michaël Uras est né en 1977. D’origine sarde, par son père, il a grandi en Saône-et-Loire et est aujourd’hui professeur de lettres modernes dans le haut-Doubs. Il a publié deux romans : Chercher Proust (finaliste du Prix de l’inaperçu 2013) et Nos souvenirs flottent dans une mare poisseuse. Aux petits mots les grands remèdes est son troisième roman.
Facebook de l’auteur.
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Pour ma part, je n’ai pas aimé… J’ai trouvé que c’était long à démarrer et je me suis lassée. Feel good oui, sans aucun doute mais plat. C’est dommage car ce que l’auteur dit sur les livres est censé et j’ai reconnu également pourquoi j’aime autant les livres 🙂
Au contraire, j’ai trouvé qu’il démarrait bien. C’est vrai qu’il y a une petite baisse de régime avec ce qui arrive à Mélanie et puis ça repart. Il manquerait presque une touche de folie 😉
Les avis sont assez mitigés sur ce livre mais la couverture et le titre ne cesse de piquer ma curiosité.
C’est vrai et j’avoue que je ne comprends pas pourquoi il divise… C’est un bon feel-good je trouve