A nous regarder, ils s’habitueront – Elsa Flageul
Littérature françaiseAuteur : Elsa Flageul
Genre : Littérature française
Nombre de pages : 192
Éditions Julliard (3 janvier 2019)
Je remercie les Éditions Julliard pour la lecture du dernier roman d'Elsa Flageul.
AU PLUS PROFOND DE L’INTIME
Alice et Vincent sont en couple. Ils sont jeunes, heureux, insouciants.
Alice est enceinte de 7 mois seulement lorsqu’elle perd les eaux. Elle accouche prématurément d’un bébé qu’ils n’étaient pas encore prêts à accueillir. Il est prématuré, fragile, tout l’inverse d’un bébé joufflu.
On dit souvent que tous les parents trouvent leur bébé beau à la naissance mais ce n’est pas le cas d’Alice qui songe que son tout petit bébé rabougri a l’air d’un « bébé dragon ».
Immédiatement, la peur s’installe. Et elle s’enracine. Peur que son cœur ne fasse des cabrioles, peur que ses yeux ne s’ouvrent pas, peur qu’il ne sorte jamais vivant de cet hôpital. Vivant, et si possible, en bonne santé…
Souviens-toi que dans chaque bataille il y a des moments de calme où le silence se fait, où les regards se posent, où les corps se fatiguent, où l’on ne saurait dire si c’est perdu, si c’est gagné, si c’est fini. Les échecs et les victoires ont si souvent le même visage.
Pour écrire de façon si juste et précise sur un sujet pareil, il faudrait presque l’avoir vécu. Je ne sais si c’est le cas mais l’écriture d’Elsa Flageul colle bien au degré d’intimité du roman. Un roman fort, intimiste, qui traite d’un terrible sujet face auquel n’importe qui peut être confronté. Et personne n’y est jamais vraiment préparé.
La souffrance d’Alice m’a beaucoup émue. Ce combat d’une mère qui d’abord ne se considère par comme telle et qui ne cache rien de ses pensées, même les plus impures, celles qui se pensent tout bas mais qu’on ne dit jamais à voix haute. Parce que ce serait indigne, impensable, peut être même impardonnable.
A nous regarder, ils s’habitueront est une ode à l’amour, l’amour maternel qui peut être à la fois fragile et dévastateur. C’est un très beau roman, juste et écrit avec sensibilité.
Présentation du roman aux Éditions Julliard
A propos de l’auteur :
Depuis son premier roman, J’étais la fille de François Mitterrand, paru en 2009, Elsa Flageul a publié Madame Tabard n’est pas une femme (2011), Les Araignées du soir (2013) et Les Mijaurées (2016). À nous regarder, ils s’habitueront est son cinquième roman.
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